"Ce n'est pas nous contre eux" : la touchante lettre d'un commissaire de police américain après la fusillade de Dallas
Le message de Lee Sjolander, qui dirige le petit commissariat de Kenyon, dans le Minnesota, a été partagée par des centaines d'internautes.
A l'heure où la fusillade de Dallas laisse craindre un retour des violences interraciales aux Etats-Unis, son message apaisé a rencontré un écho formidable. Lee Sjolander, chef de police dans la petite ville de Kenyon, dans le Minnesota, a publié vendredi 8 juillet sur la page Facebook de son commissariat une lettre ouverte adressée aux autres gardiens de la paix du pays.
Dans sa tribune, intitulée "si j'étais votre chef", il appelle ses confrères à garder leur sang-froid après le drame survenu quelques heures plus tôt.
"Bien sûr, certains ne nous aiment pas"
"Si j'étais votre chef, (...) voici ce que je vous dirais. Je vous dirais que nous avons des devoirs auxquels nous devons répondre. Que nous avons une population reconnaissante, et qui a besoin de nous (...)", écrit le commissaire. "Bien sûr, certains ne nous aiment pas, nous ou ce que nous représentons. Cela était ainsi bien avant que vous ou moi ne devenions officiers, et cela continuera bien après."
Il fait ensuite directement référence au drame de Dallas. "Oui, nous connaissons des heures sombres actuellement. Mais j'attends de vous que vous continuiez à faire votre travail du mieux possible."
J'attends de vous que vous partiez en patrouille le sourire aux lèvres, la bonté au cœur et le calme à l'âme (...). Je veux que vous sortiez de votre voiture de patrouille et que vous partiez à la rencontre des gens. Ecoutez leurs compliments, leurs craintes, méditez-les, et rappellez-vous : ce n'est pas 'nous contre eux'. Je veux que vous montriez aux autres que nous sommes plus forts que ces tragédies.
Lee Sjolander publie régulièrement ses réflexions sur Facebook. Elles rencontrent un véritable succès, puisque la page de son commissariat compte plus de 25 000 abonnés, alors que sa petite ville ne compte qu'un peu plus de 1 800 habitants. Celle-ci a suscité un engouement important, puisqu'elle a été partagée à plus de 1 300 reprises, et "aimée" près de 4 000 fois.
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