Plus de 300 arrestations lors d'une manifestation nocturne à Montréal
Le mouvement québécois de protestation estudiantin, qui dure depuis trois mois, est reparti de plus belle après le vote d'une loi spéciale anti-grève, vendredi.
La contestation étudiante ne faiblit pas au Québec. Plus de 300 personnes ont été arrêtées, dimanche 20 mai à Montréal (Canada), après une nouvelle soirée de manifestations émaillée de scènes de violence. Elle a fait dix blessés, dont quatre policiers.
La manifestation a été déclarée "illégale" par les forces de l'ordre dix minutes après le départ, l'itinéraire n'ayant pas été communiqué à la police, contrairement à ce que prévoit la "loi spéciale" votée vendredi. Les forces de l'ordre n'ont pas chiffré le nombre de manifestants, mais les médias locaux parlaient de plusieurs milliers de personnes au départ puis de quelques centaines aux alentours de 23 heures.
La loi spéciale jette de l'huile sur le feu
Sur le parcours, des vitrines de magasins ont été cassées. Après une série d'arrestations aux alentours de 22 heures, les manifestants se sont scindés en multiples petits groupes, créant un "chaos indescriptible" dans le centre-ville de Montréal, selon les médias locaux. Au total, plus de 300 personnes ont été interpellées au cours de la soirée.
Le mouvement de protestation estudiantin, qui dure depuis trois mois, a pris une autre tournure, plus violente et plus politique, depuis le vote de la "loi spéciale". Le texte, en plus d'imposer de fortes limitations à la liberté de manifester, interdit pratiquement les piquets de grève devant les établissements, au nom de la liberté d'accès à l'enseignement des étudiants non grévistes. Il met de facto fin à la grève, car le semestre en cours est suspendu jusqu'à la mi-août dans les universités et les collèges universitaires en grève.
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