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"Mon objectif, c’est de mettre mes hommes au travail" : après l'ouragan Dorian, des soldats européens mobilisés aux Bahamas

Un demi-millier de personnes venues des quatre coins du monde font ce qu’elles peuvent pour coordonner au mieux les secours sur l’île d’Abaco, la plus touchée par l'ouragan. Depuis le milieu de la semaine, des militaires sont venus prêter main forte.

Article rédigé par Thibault Lefèvre
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'île d'Abaco après le passage de l'ouragan Dorian, le 1er septembre 2019. (GILLES GALLINARO / RADIO FRANCE)

"Vous tous, les gars, vous êtes sur le terrain depuis des jours maintenant, rien de nouveau pour vous, mais les Bahaméens, au nord de l’île sont en train de se remettre," déclare le coordinateur de l’ONU sur l’île d’Abaco, Brian Kelly. Tous les deux jours, il organise une réunion avec tous les acteurs de terrain. 

Deux cent cinquante soldats sur l'île

L’ouragan Dorian aux Bahamas a fait au moins 50 morts selon le bilan officiel, et 1 300 disparus. Ces chiffres sont loin d’être définitifs, puisque le déblaiement continue, et de nouveaux corps pourraient être retrouvés dans les prochains jours. Sur place, l’heure est à l’organisation des secours avec des ONG, les agences de l’ONU et des militaires sur place.

Les humanitaires ont besoin de l’armée parce qu’on apporte un savoir-faire pointu.

Dennis Borst

Deux cents soldats allemands, belges et néerlandais et 50 soldats français sont arrivés en milieu de semaine. Ils sont sous le commandement du major Dennis Borst. "Ce qui m’inquiète, et il ne faut surtout pas que ça se passe, c’est que ces 200 et quelques hommes n’aient rien à faire et ne travaillent pas", affirme le militaire qui assiste pour la première fois à la réunion hebdomadaire.

Les opérations de déblaiement s’accélèrent

"C’est très important, explique-t-il. Toutes les ONG et tous les membres du gouvernement se réunissent et se mettent d’accord sur les endroits où les gens ont le plus besoin d’aide (...) Nous avons des ingénieurs qui peuvent être utilisés. Nous avons beaucoup de bras. Et il ne faut surtout ne pas oublier que nous avons beaucoup de véhicules et de moyens de transport. Mon objectif, c’est de mettre mes hommes au travail." 

Et ca n’a pas tardé, puisque les opérations de déblaiement s’accélèrent. L’ONU a désormais deux priorités : aider les habitants d’Abaco les plus isolés, et protéger tous les autres de l’arrivée de la tempête tropicale, baptisée Humberto

Le reportage de Thibault Lefèvre

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