Nicaragua : la répression meurtrière du régime Ortega
Le pays est en train se sombrer dans la guerre civile. On dénombre déjà plus de 300 morts. Les manifestations contre le pouvoir sont réprimées à l'arme lourde.
À Masaya (Nicaragua), des tirs entre les forces pro-gouvernementales et les opposants au président nicaraguayen résonnent ce samedi 14 juillet. Nous sommes dans l'une des villes rebelles du pays, berceau de la contestation. Depuis trois mois, les affrontements sont quotidiens. Il y a déjà eu près de 300 morts. La rue emmenée par les étudiants demande la démission du président Daniel Ortega accusé avec son épouse de dérive autoritaire. Il est pointé du doigt pour sa gestion répressive de toute forme de contestation.
Jamais le pays n'avait vécu une telle spirale de violence
Depuis 2007, Daniel Ortega, 72 ans, l'ancien guérillero de gauche, concentre peu à peu tous les pouvoirs et ne veut rien lâcher. Après des affaires de corruption, ce qui a mis le feu aux poudres, c'est une réforme de la sécurité sociale qui augmente les cotisations retraites, mais réduit les pensions. Jamais le pays n'avait vécu une telle spirale de violence. Les familles enterrent les corps tandis que la puissante Église catholique accuse à son tour le gouvernement de ne pas défendre la démocratie. Même des évêques ont été victimes de la répression. Une situation insurrectionnelle qui inquiète la communauté internationale.
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