Nicaragua : au moins 14 morts lors d'affrontements entre des manifestants et les forces de l'ordre
Déclenchée le 18 avril par une réforme de la sécurité sociale, la vague de protestation au Nicaragua a déjà fait plus de 240 morts et près de 2 000 blessés.
Au moins 14 personnes – civils et forces de l'ordre– ont été tuées dimanche 8 juillet dans le sud-ouest du Nicaragua lors d'affrontements entre des forces gouvernementales et des opposants au président Daniel Ortega, alors que le pays est secoué par une vague de contestation pour exiger le départ du président, qui a exclu des élections anticipées.
Les forces gouvernementales, notamment des forces anti-émeutes et des paramilitaires, ont mené une incursion dans deux villes du département de Carazo, Diriamba et Jinotepe, pour démanteler des barrages érigés par des opposants. Des hommes en tenue civile, avec des capuches noires et fortement armés, sont entrés avec la police à 6 heures du matin dans ces deux localités du département de Carazo, où ils ont détruit des barricades, au milieu de tirs nourris, ont indiqué des témoins et des associations de défense des droits de l'homme.
Sigue la represión en #Nicaragua. Grupos armados progubernamentales apoyados por la Policia entran en las ciudades de manera masiva. Tiroteos y ráfaga de balas. Ayer Matagalpa. Ahora alrededores de Jinotepe y Diriamba. Estado está incumpliendo su deber de desmantelar a las turbas pic.twitter.com/M3y2f6ep6J
— Paulo Abrāo (@PauloAbrao) 8 juillet 2018
"La situation est grave", a déclaré le secrétaire de l'Association nicaraguayenne pour les droits de l'Homme (ANPDH), Alvaro Leiva, dénonçant une "répression disproportionnée" de la part des forces pro-Ortega. Déclenchée le 18 avril par une réforme de la sécurité sociale, vite abandonnée, la vague de protestation au Nicaragua – qui a déjà fait plus de 240 morts et près de 2 000 blessés– cible le chef de l'Etat et son épouse Rosario Murillo, accusés de confisquer le pouvoir et de brider les libertés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.