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Mexique: la révolte des cueilleurs de fraises a porté ses fruits
En mars 2015, les travailleurs agricoles de la Basse Californie au Mexique manifestaient pour réclamer de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail dans les fermes de la région. Les salaires ont augmenté de 15%, mais le travail est toujours aussi dur.
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Fraises, tomates et autres fruits et légumes destinés au marché américain font la richesse de la région de la Basse Californie. Le ranch Los Pinos héberge mille familles dans un campement gratuit. En 20 ans, la région de San Quintin est devenue un haut lieu de l'agriculture maraîchère. Les grandes fermes sont souvent la propriété d'hommes politiques, comme l'ancien président du Mexique, Felipe Calderon.
Mais cette richesse est loin d’être partagée par tous. Ici, 80.000 paysans travaillent dans des ranchs pour quelques pesos. Ces journaliers reçoivent 7 euros, à condition d’avoir récolté au moins 700 kilos de tomates dans la journée. D'après les documents publiés lors de la grève de mars 2015, 11.000 seulement bénéficiaient d'une couuverture sociale.
Alors, pour améliorer leur revenu, certains commencent à l’aube. A un rythme effréné, ils parviennent à récolter trois tonnes de tomates dans la journée pour 120 euros de salaire.
Bon nombre de ces ouvriers sont originaires du sud du pays, notamment de l’Etat d’Oaxaca. San Quintin n’est pas l’eldorado attendu. Vu la faiblesse des salaires, ils ne pourront jamais retourner au pays, ni parfois même prendre leur retraite.
Cas unique dans le pays, les journaliers de San Quintin se sont révoltés contre «ces salaires de misère». Les cueilleurs de Basse Californie ont obtenu une augmentation, certes, mais les propriétaires ont prévenu, ils n’auront pas plus.
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