Los Angeles : un jeune Noir atteint de troubles mentaux abattu par la police
Cette affaire intervient après le meurtre d'un autre adolescent noir, qui a enflammé la ville de Ferguson, dans le Missouri.
Un jeune Noir, présenté comme souffrant de maladies mentales, a été tué par les forces de l'ordre en début de semaine à Los Angeles (Californie), a annoncé jeudi 14 août le syndicat de police LAPPL. Une affaire qui fait écho au meurtre de Michael Brown, un autre adolescent noir, survenu quelques jours plus tôt à Ferguson, dans le Missouri, et qui a provoqué une vague d'indignation dans tout le pays.
Il aurait tenté de désarmer un policier
Ezell Ford, 25 ans et non armé, a été tué lundi soir par un officier de police qui patrouillait avec un collègue dans un quartier du sud de Los Angeles. La police n'a pas dit ce qui avait amené les deux agents à s'adresser à Ford, le syndicat LAPPL indiquant simplement que les deux policiers l'avaient "stoppé vers 20h10 [5h10 du matin à Paris], alors qu'il marchait sur un trottoir près de la 65e rue".
Selon ce syndicat, il "s'en est suivi une violente bataille, Ford a attrapé l'un des deux officiers et tenté d'enlever le revolver de l'officier de son étui, ce qui a entraîné l'usage mortel de la force" par l'un des deux policiers. L'avocat de la famille Ford a expliqué jeudi qu'il comptait porter plainte "en début de semaine prochaine" contre la ville de Los Angeles pour atteinte à "la loi sur les droits civiques", "mort illégitime" et "usage excessif de la force". Il a précisé qu'il disposait de preuves d'après "des témoins et [sa] propre enquête".
Des "cas d'école" de bavure policière
Le président d'une association de défense des droits civiques a pour sa part déclaré, dans un e-mail à l'AFP jeudi, que le "meurtre d'Ezell Ford et de Michael Brown étaient des cas d'école de l'usage excessif de la force par des officiers de police". "Les deux hommes n'étaient pas armés, n'avaient pas commis de crimes, et dans le cas de Ford, il était atteint de difficultés mentales, a-t-il ajouté. Il n'y avait aucune raison de leur avoir demandé de s'arrêter [dans la rue], ni pour l'un ni pour l'autre."
Une porte-parole de la police de Los Angeles a pour sa part indiqué que l'enquête de la police de Los Angeles se poursuivait. Le syndicat LAPPL a appelé à ne pas faire de conclusions hâtives avant que la véracité des faits ne soit établie, "ce qui va prendre du temps".
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