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Libération des religieux kidnappés en Haïti : "Ils sont affaiblis" mais "ils n'ont pas été maltraités physiquement", selon le père Stevenson

"C'est un grand soulagement", réagit sur franceinfo le père Stevenson, de la Société des prêtres de Saint-Jacques qui a pu rencontrer les deux religieux catholiques français après leur libération.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une rue de Port-au-Prince, à Haïti, le 12 avril 2021. (VALERIE BAERISWYL / AFP)

Les deux religieux catholiques français relâchés vendredi 30 avril après avoir été enlevés en Haïti début avril "sont affaiblis" mais "ils n'ont pas été maltraités physiquement", affirme sur franceinfo le père Stevenson, de la Société des prêtres de Saint-Jacques, à laquelle appartiennent ces deux religieux. Il a pu les rencontrer vendredi matin lors de leur libération, au côté de sept autres otages.

>> Les religieux catholiques enlevés en Haïti le 11 avril, dont deux Français, ont été libérés

"Je les ai vus ce matin à 2h30, lorsqu'ils sont arrivés, on les a reçus à notre maison régionale. Il y a eu quelques pressions psychologiques de temps en temps, pour leur demander que leurs responsables fassent pression sur les politiques pour qu'ils soient libérés, mais physiquement ils ont tenu bon", raconte le père Stevenson.

"Pour l'instant, ils sont soignés à l'hôpital, ils sont sous surveillance médicale très stricte. Ils n'ont pas pu boire ni manger correctement pendant une vingtaine de jours."

Père Stevenson, Société des prêtres de Saint-Jacques

à franceinfo

"Chez le père français, il y a une force mentale extraordinaire, décrit le père Stevenson. Quand on lui a dit qu'on allait à l'hôpital, il m'a tout de suite répondu 'non je n'en ai pas besoin, je me sens en forme, je me sens bien et je peux même rentrer chez moi'. On sent bien cette force mentale qui n'est pas chez la soeur, très âgée. Elle n'a pas cette même force mentale", décrit-il.

"Des larmes de joie" lors des retrouvailles

Il rapporte "des pleurs des deux côtés" au moment des retrouvailles. "C'était des larmes de joie. C'est un grand soulagement. Et en même temps je me dis que ce n'est pas la fin du combat dans le pays, car il y a tellement de personnes kidnappées... Je me dis que ce soit moi, dans l'Eglise ou dans la société, il y a une réflexion à mener, des actions à entreprendre, pour pouvoir faire en sorte qu'on renverse la situation, la tendance, pour arriver à avoir un pays dans lequel il fait bon vivre, car c'est possible", affirme également le père Stevenson.

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