Les pistolets en plastique n'ont plus droit de cité à Brasilia
Le taux d'homicides au Brésil est l'un des plus élevés du monde.
Il s'agit de "changer la culture de la violence". La capitale du Brésil, Brasilia, a interdit la vente de pistolets et revolvers factices par une loi entrée en vigueur dans la semaine du 23 septembre. C'est la première loi de ce genre dans un pays où le taux d'homicides est l'un des plus élevés du monde. Brasilia et sa banlieue veulent devenir la première région du Brésil sans armes dans les vitrines des magasins de jouets.
"Nous devons commencer avec les enfants. Nos enfants commenceront à comprendre ce que l'on répète tant, que les armes ne sont pas des jouets", a déclaré le secrétaire à la Justice du District fédéral, dont Brasilia est la capitale. Le Brésil, qui compte quelque 200 millions d'habitants, a enregistré 43 000 homicides en 2012, dont 73% par armes à feu, a-t-il rappelé.
L'initiative d'interdire la vente et la fabrication d'armes factices est née d'un programme gouvernemental de protection des victimes de la violence, qui a lancé une campagne contre ces jouets à Ceilandia, la ville la plus violente des environs de Brasilia. Les enfants doivent remettre leur pistolet-jouet en échange d'un livre. En cinq mois, onze écoles de Ceilandia ont recueilli 500 armes factices. Le gouvernement local a octroyé un délai de quatre mois pour retirer les faux pistolets. Il versera des subventions aux magasins de jouets pour compenser le manque à gagner de leurs stocks devenus invendables.
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