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Le naufragé du Pacifique retrouve les siens

Repéré par des habitants, le 30 janvier 2014, sur le récif de l'atoll Ebon des îles Marshall dans l’Océan pacifique, un naufragé salvadorien est tiré d’affaires. José Salvador Alvarenga en haillons et amaigri, avait alors raconté son terrible périple en mer de plus d’un an. Ezekiel, un adolescent qui l’accompagnait, serait mort quatre mois après leur naufrage.
Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Jose Salvador Alvarenga est entouré (de g. à d.) de sa femme Arely Barrera, de sa fille Fatima Mabea et de ses parents, Jose Ricardo Orellana et Maria Julia Alvarenga, le 19 février 2014. (AFP PHOTO/ Jose CABEZAS)

Le naufragé de 37 ans a affirmé avoir survécu en se nourrissant de poissons crus et d'oiseaux et en buvant du sang de tortue ainsi que son urine. José Salvador Alvarenga avait dérivé à 12.500 km de son point de départ, suite à une panne de moteur au large de l'État du Chiapas, dans le sud du Mexique, pays où il vivait depuis une quinzaine d’années.
 
Malade et fatigué, l'homme a passé une semaine à l'hôpital de San Rafael de Santa Tecla à 10 km de San Salvador. Le 19 février, il est de retour dans son village natal, Garita Palmera, où il fête les retrouvailles avec ses proches.
Le Salavadorien est d’autant plus ému de revoir ses parents, sa fille de 14 ans et son épouse, qu’il les a perdus de vue depuis huit ans. Avant son naufrage, M. Alvarenga vivait sans papiers au Mexique et n'était jamais revenu dans son pays d'origine.
 
La joie de ses proches était immense et l’émotion à fleur de peau quand il a déclaré ne pas reconnaitre sa fille: «elle a tellement grandi», a-t-il murmuré.
Malgré le soutien des villageois et celui du maire, qui lui a proposé de l’aider financièrement à s’installer, le rescapé n’est pas sûr de vouloir rester.
 
Selon une étude américaine de l'université de Hawaï, à Manoa, son récit est tout à fait crédible, tandis que certains spécialistes doutent de sa véracité. Traumatisé par son aventure, l'ex-naufragé suit actuellement un traitement médical psychologique pour au moins six mois. Cette thérapie lui interdit notamment de s’approcher de la mer. 

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