Le maire de New York engagé dans un bras de fer avec Uber
Bill de Blasio a déclaré lundi qu'il souhaitait freiner "aussi vite que possible" l'entreprise de transport.
La guerre est déclarée. Le maire de New York, Bill de Blasio, a déclaré lundi 20 juillet qu'il souhaitait freiner "aussi vite que possible" l'entreprise de service de transports Uber, avec laquelle il est désormais engagé dans un bras de fer public.
Le conseil municipal de New York pourrait voter dès cette semaine des mesures pour limiter la croissance d'Uber à 1% pour l'année qui vient, le temps, officiellement, d'étudier l'impact des véhicules avec chauffeur sur les embouteillages et la pollution.
Dix mille emplois détruits, selon Uber
"Je pense que la législation est appropriée et je pense qu'elle devrait être votée aussi vite que possible", a affirmé Bill de Blasio lors d'une conférence de presse, initialement consacrée à la vague de chaleur à New York. Bombardé de questions sur Uber, le maire démocrate a lancé ces derniers jours une campagne extrêmement agressive à son encontre, à la télévision et par mail.
L'entreprise californienne, qui a progressé très vite à New York, avec plus de 20 000 véhicules contre 13 587 taxis jaunes, a réagi en déclarant que le maire allait détruire 10 000 emplois et priver d'un service vital les arrondissements hors Manhattan, où les taxis jaunes vont peu. Elle l'a aussi accusé d'être "à la solde de ses gros donneurs, les taxis".
"Il y a plus d'Uber que de taxis jaunes à New York"
Uber a proposé un débat en direct sur internet pour confronter les points de vue, mais Bill de Blasio s'y est refusé. "Je ne débats pas avec les sociétés privées. Soyons clairs, Uber est une entreprise multimilliardaire et se comporte comme telle (...). Elle met ses bénéfices au-dessus de toute autre considération", a-t-il expliqué.
"Il y a quelques années, personne n'avait jamais entendu parler d'Uber et maintenant, il y a plus de véhicules Uber que de taxis jaunes à New York... Il est sensé de demander une pause, d'étudier la situation", a insisté le maire, évoquant, outre la pollution et les embouteillages, la question des droits des consommateurs et des travailleurs.
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