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Le drapeau américain flotte de nouveau sur Cuba

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Sur les vélos ou les vêtements, sur les devantures des maisons ou des boutiques… partout fleurit sur l’île des Caraïbes, la nouvelle mode du Star-Spangled Banner (bannière étoilée des Etats-Unis). Enfants, femmes et hommes, jeunes ou âgées, personne n’y échappe…

Cette tendance reflète l’espoir de nombreux Cubains suite à l’annonce quasi-simultanée des présidents cubain Raul Castro et américain Barack Obama du rapprochement diplomatique entre les deux pays après un demi-siècle de tensions héritées de la Guerre froide.
 
Dans le même temps, Barack Obama a demandé au Congrès de lever l'embargo et annoncé la venue prochaine à La Havane du secrétaire d'Etat John Kerry pour «hisser fièrement le drapeau américain sur notre ambassade».

13 photos illustrent ce propos

suspendues par Dwight Eisenhower en 1961 seront formellement rétablies le 20 juillet 2015. Selon La Havane, l'ouverture de l'ambassade cubaine à Washington aura lieu le même jour. (AFP)
pour l'ouverture de leur ambassade. Depuis 1977,  chacun des deux pays est représenté par le biais de Sections d'intérêts (Sina), chargées essentiellement de tâches consulaires. (AFP)
Désireux d’en finir avec les derniers vestiges de la Guerre froide, beaucoup de Cubains devant les grilles de la Sina de La Havane, où se pressent chaque matin des centaines d’entre eux en quête d'un visa, se sont réjouis de cette annonce. (AFP)
est une première depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en 1961. (AFP)
s'exclame un homme de 40 ans. Un autre beaucoup plus âgé déclare que «jamais (il) n'aurait pensé qu'ils pourraient se mettre d'accord». Pour lui, Cubains et Américains sont «comme chien et chat». «Si Dieu le veut, cette nouvelle changera la situation», espère pour sa part une femme qui a déjà essuyé trois refus des autorités consulaires américaines ces dernières années. (AFP)
une jeune chanteuse cubaine en attente de visa pour aller se produire aux Etats-Unis déclare : «Si le secrétaire d'Etat vient, cela veut dire que la chose est devenue vraiment sérieuse.» Selon elle, «cette nouvelle nourrit de grands espoirs parmi les Cubains». (AFP)
affirme quant à lui que l'antagonisme avec Cuba appartient à l'histoire ancienne aux yeux de la plupart des Américains. «C'est absurde d'avoir une relation conflictuelle avec un pays pendant aussi longtemps. On ne sait même plus pourquoi c'est encore le cas! Nous avons de graves problèmes économiques ou avec l'Etat islamique. Cuba était vu comme un grave problème il y a 15 ans, mais plus maintenant.» (AFP)
l’annonce de la nouvelle n'a donné lieu à aucune manifestation de joie de grande envergure.  (AFP)
qui pénalise l'économie de l'île depuis 1962, reste le problème numéro un. L’embargo avait été imposé à Cuba par John F.Kennedy et avait été sévèrement renforcé par la loi Helms-Burton de 1996. (AFP)
même si «l'ouverture de l'ambassade ouvre la porte à beaucoup de possibilités», estime une jeune employée d'un magasin de souvenirs. (AFP)
cet embargo américain total sur les transactions économiques et financières avec Cuba est régulièrement dénoncé par La Havane comme un obstacle au développement de l'île. (AFP)
a évoqué à plusieurs reprises la possibilité d'une visite de Barack Obama à Cuba en 2016, mais aucune date n'a encore été annoncée.    (AFP)
des centaines de milliers de Cubains ont émigré aux Etats-Unis. Les émigrés «politiques» des débuts de la révolution cubaine restent farouchement opposés à tout rapprochement avec le régime de La Havane. Les autres, arrivés plus récemment, ont conservé de solides attaches dans l'île et ont accueilli beaucoup plus favorablement l'annonce d'un dégel. (AFP)

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