Cet article date de plus de douze ans.

La victime du "Miami Zombie" raconte son supplice

Ronald Poppo, sans-abri de 65 ans, a témoigné devant les enquêteurs.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Ronald Poppo, victime d'une attaque à Miami le 26 mai 2012, est soigné dans un des hôpitaux de la ville, le 12 juin 2012. (HANDOUT / GETTY IMAGES)

AMERIQUES - Son agression avait choqué le monde entier. Le 26 mai dernier, Ronald Poppo, un SDF de 65 ans, s'est fait attaquer en plein jour à Miami (Floride, Etats-Unis) par Rudy Eugene. Celui-ci s'est jeté sur lui, entièrement nu, avant de lui dévorer une partie du visage. Défiguré mais vivant, la victime a raconté aux autorités sa version des faits le 19 juillet. CBS News publie le contenu de cet entretien, jeudi 9 août.

"Il avait dû passer un sale moment à la plage"

Le sans-abri revient d'abord sur le moment où il a croisé Eugene. "Pendant un très court instant, j'ai cru que c'était un type bien", raconte-t-il aux enquêteurs. "Mais tout à coup, il est devenu fou furieux. Il avait dû passer un sale moment à la plage, et je crois qu'il s'est défoulé sur moi." 

Poppo explique également que son agresseur s'est adressé à lui avant de lui sauter dessus : "Il disait que j'allais mourir. Et qu'il allait mourir. Il devait avoir être sous l'effet de quelque chose."Rudy Eugene "disait des choses bizarres" ("funny talk"), selon la victime. "Il m'a dit 'c'est entre toi et moi, mon pote, et personne d'autre' et 'je vais te tuer', ou quelque chose comme ça." Selon le rapport médico-légal, Rudy Eugene n'avait consommé que du cannabis et non des drogues "dures", contrairement à ce qui avait été annoncé au moment des faits.

"Il m'a étranglé et arraché les yeux en même temps"

La victime décrit ensuite son agression. "Il m'a attaqué, déchiré le visage en lambeaux, et l'a mâché. Il m'a arraché les yeux. En gros, c'est tout ce qu'il y a à dire". Il continue pourtant : "Il m'a écrasé la tête sur le trottoir. Mon visage était tout tordu et ratatiné. (…) Il m'a étranglé et m'a arraché les yeux en même temps."

Rudy Eugene avait-il une raison particulière de s'en prendre à lui ? "Je ne lui a rien dit de méchant ni de désagréable", assure Ronald Poppo à la police dans un autre entretien, avant de demander à l'agent qui l'interroge : "Qu'est-ce qui peut provoquer un tel comportement ?" 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.