Depuis maintenant 30 ans, des scientifiques récoltent des données dans la forêt amazonienne. Les résultats montrent que l'Amazonie, le "poumon" de la planète a joué son rôle de capteur de pollution. Entre les années 1990 et 2000, le surplus de gaz carbonique rejeté par l'activité industrielle a favorisé la croissance de la forêt. Gavé par la pollution, l'arbre d'Amazonie a grossi à vu d'oeil.Mais les dernières statistiques inquiètent les scientifiques. Les grands arbres, après avoir atteint leur limite de croissance, finissent par mourir. La capacité à capturer le gaz à effet de serre s'amenuise. "Comme tous les gens qui mangent trop, les arbres ont une certaine capacité et sature après", explique au micro de France 3 Jérôme Chave, spécialiste évolution et diversité.60 millions d'hectares de forêt vont être replantésUn autre phénomène accentue la diminution du puits de carbone amazonien : la destruction de la forêt, transformée en terres agricoles.Pour répondre à cette potentielle asphyxie de la planète, 15 pays viennent de s'engager à replanter 60 millions d'hectares de forêt, l'équivalent de ce qui a été détruit ces dix dernières années en Amazonie.