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L'Américain Samuel Pisar, célèbre survivant de la Shoah, est mort

Il avait 86 ans. Il avait été déporté à 13 ans à Majdanek, puis à Auschwitz et à Dachau, où il avait été libéré à 16 ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'avocat et écrivain américain Samuel Pisar le 15 avril 2007, au Mémorial de la Shoah, à Paris. (FRANÇOIS GUILLOT / AFP)

Il était l'un des plus jeunes et célèbres survivants de la Shoah. L'avocat et écrivain américain Samuel Pisar est mort lundi 27 juillet à New York (Etats-Unis) à l'âge de 86 ans. "Il était l'un des rares survivants très connus avec Elie Wiesel et Simone Veil", a déclaré le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Roger Cukierman. Il a ajouté avoir perdu "un ami".

Né à Bialystok, en Pologne, le 18 mars 1929, Samuel Pisar avait été déporté à 13 ans à Majdanek, puis à Auschwitz et à Dachau, où il avait été libéré à 16 ans. Il avait raconté son expérience des camps nazis dans ses mémoires sous le titre Le Sang de l'espoir. Universitaire, il avait aussi été dans les années 1960 conseiller du président américain John Fitzgerald Kennedy pour le commerce international.

"Inlassable défenseur des droits de l'homme et de la paix"

Samuel Pisar était bien connu en France, où il a vécu à plusieurs reprises et été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur. Jacques Chirac avait cité sa contribution à la mémoire du génocide juif dans son fameux discours du Vel d'Hiv en 1995, soulignant la nécessité que la France se souvienne, "pour que le sang de l'Holocauste devienne, selon le mot de Samuel Pisar, le 'sang de l'espoir'".

Ambassadeur de l'Unesco pour l'enseignement de la Shoah et des génocides, "Samuel Pisar s'était voué à l'impérieuse obligation de transmettre ce qu'il avait vécu et avait dédié ainsi son parcours hors du commun à la mémoire de celles et de ceux passés par l'horreur des camps nazis", a souligné François Hollande, qui lui a rendu hommage dans un communiqué.

Le chef de l'Etat a salué un "inlassable défenseur des droits de l'homme et de la paix entre les peuples, (...) doté d'un optimisme et d'une force morale inébranlables". "Sa vie s'est confondue avec notre histoire, elle s'est éteinte hier, à New York", a-t-il ajouté.

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