Incendie de Fort McMurray : l'industrie pétrolière canadienne menacée
Les pompiers l'appellent désormais "la Bête" ou "le monstre". Dans les heures qui viennent, près de 300 000 hectares auront brûlé dans le feu qui ravage, depuis une semaine maintenant, la province de l'Alberta à l'ouest du Canada.
Sur le front des incendies, les pompiers tentent sans relâche de ralentir l'avance de feux, toujours incontrôlables. Sept jours de lutte vaine qui commencent à démoraliser les troupes. Éprouvé, ce pompier ne peut retenir ses larmes. "On fait tout ce qu'on peut pour sécuriser les maisons. On ne peut pas s'en aller, on va continuer à faire tout notre possible", explique le capitaine Adam Bugden, pompier à Fort McMurray.
Industrie pétrolière en suspens
À Fort McMurray, tous les quartiers situés à l'ouest de la ville, largement dévastée, ont été évacués. Cela représente près de 100 000 personnes à ce jour. Les sinistrés ont trouvé refuge dans des gymnases aménagés. Leurs visages sont marqués par le désarroi et l'incertitude. "Est-ce que notre maison a résisté ? Et notre travail ? Où va-t-on vivre et avec quel argent ?", s'interroge en pleurs une habitante évacuée. L'incendie ne cesse de s'étendre et est même visible de l'espace. À ce jour, 200 000 hectares ont été emportés par les flammes, 100 000 de plus pourraient l'être dans les prochains jours. L’incendie se rapproche dangereusement des exploitations pétrolières. Par précaution, certaines compagnies ont cessé leur production. L’industrie pétrolière est aujourd'hui en suspens.
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