Honduras : plus de 600 policiers envoyés aux frontières dans le cadre de l'état d'urgence
La cheffe de l'Etat, Xiomara Castro, a décrété jeudi l'état d'urgence, afin de lutter contre les "membres de structures criminelles" en provenance des pays voisins.
Le Honduras a envoyé, dimanche 27 novembre, plus de 600 policiers aux frontières avec le Salvador, le Guatemala et le Nicaragua. L'annonce de la police militaire s'est faite dans le cadre de l'état d'urgence décrété jeudi face à l'augmentation des activités des bandes criminelles. Ces renforts visent à "empêcher l'entrée" dans le pays "de membres de structures criminelles" en provenance des pays voisins, et notamment du Salvador, a expliqué un porte-parole des forces de l'ordre.
La présidente du Honduras, Xiomara Castro, a décrété jeudi l'état d'urgence, afin, selon elle, de renforcer la stratégie du gouvernement "de récupération immédiate des territoires de non-droit". La "guerre" contre les gangs menée par le président salvadorien, Nayib Bukele, a conduit à la détention depuis le début de l'année de quelque 58 000 personnes.
Le directeur de la police, Gustavo Sanchez, avait annoncé qu'au moins 20 000 agents seraient mobilisés dans le cadre de cette mesure, intervenue quelques jours après que des centaines de chauffeurs de bus ont manifesté dans la capitale contre les extorsions des gangs.
Le Honduras est au cœur du "triangle de la mort", une zone de l'Amérique centrale minée par la violence, la pauvreté et la corruption. Comme au Salvador et au Guatemala, les bandes criminelles, appelées "maras", y font régner la terreur.
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