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"Selfiegate" : un journaliste du "Monde" s'explique après une photo dans le bureau ovale

Thomas Wieder s'était pris en photo à la Maison Blanche avec en arrière-plan Barack Obama et François Hollande, s'attirant les critiques et les moqueries de certains de ses confrères.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le journaliste du "Monde" Thomas Wieder (G) posant dans le bureau ovale à la Maison Blanche, à Washington (Etats-Unis), le 11 février 2014. (THOMAS WIEDER)

La photographie détonnait dans un décor plutôt solennel. Thomas Wieder, journaliste au Monde, s'est expliqué vendredi 14 février sur le site du quotidien, après un "selfie" controversé dans le bureau ovale de la Maison Blanche.

Envoyé aux Etats-Unis pour couvrir la visite d'Etat de François Hollande, le journaliste s'était pris en photo mardi, avec Barack Obama et le président français en arrière-plan de son cliché. Il avait ensuite publié l'image sur son compte Twitter, suscitant de nombreuses critiques et moqueries.

"Les conseillers de la Maison Blanche n'apprécient pas du tout les selfies des journalistes français dans le bureau ovale, 'ça ne se fait pas'", assurait Laurence Haïm, la correspondante de Canal+ outre-Atlantique, sur Twitter. Aucune interdiction n'avait été édictée, rétorque Thomas Wieder, pour qui la seule consigne était : "Ne vous bousculez pas, avancez les uns derrière les autres, en rang, sinon vous sortez."

"Un moment de légèreté"

Le journaliste rappelle que la journée était particulièrement dense, avec notamment une conférence de presse des deux présidents, une cérémonie dans un cimetière national ou un déjeuner au Département d'Etat. "Je poste sur Twitter mon selfie, conscient du caractère potache du geste", se justifie-t-il. "Je me suis autorisé un moment de légèreté, au milieu d'un programme chargé."

La rédaction en chef du Monde.fr donne également son point de vue sur la photo et estime qu'il aurait "certainement" fallu éviter de la publier sur le réseau social. Elle affirme avoir rappelé des consignes en ce sens à ses journalistes mercredi, en conférence de rédaction, mais défend tout de même Thomas Wieder, un "journaliste rigoureux". Difficile selon Le Monde de voir dans cet innocent cliché "une insulte faite au journalisme".

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