Hollande aux Etats-Unis : une visite en grande pompe en guise de "remerciement"
Les interventions militaires de la France au Mali et en Centrafrique expliquent pourquoi le président français bénéficie d'une visite d'Etat.
Tapis rouge pour François Hollande. "Barack Obama sort le grand jeu", écrivent Les Echos. Vol dans Air Force One, honneurs militaires, fastueux dîner : les Etats-Unis semblent vouloir couvrir d'attentions le président de la République français à l'occasion de sa visite d'Etat, qui débute lundi 10 février. Il s'agit de la première du genre pour un chef d'Etat français en 18 ans. Depuis 2008, Barack Obama a organisé seulement six visites d'Etat.
Cet honneur rare est l'occasion pour les Etats-Unis de célébrer un allié diplomatique : les deux présidents partagent la même vision sur la plupart des dossiers internationaux. Ils ont d'ailleurs signé une tribune commune publiée dans Le Monde et le Washington Post vantant la relation franco-américaine, "un modèle".
"Aussi étonnant que cela puisse paraître, la cote de popularité de François Hollande a autant augmenté aux Etats-Unis qu’elle s’est effondrée en France", notent Les Echos. Les interventions militaires au Mali puis en Centrafrique, décidées rapidement, ont été "interprétée[s] de manière très positive par les Américains". Barack Obama et le président français partagent également un même goût pour les "politiques de croissance". Face à l'austérité allemande, les Américains soutiennent une politique qui doperait leurs exportations. Le quotidien économique souligne aussi le virage social-démocrate de François Hollande, "bien vu à Washington".
"Une chance pour améliorer l'image de son pays"
USA Today (en anglais) revient sur l'absence de Valérie Trierweiler et sur l'"affair" du président de la République avec l'actrice Julie Gayet. Le quotidien interroge un professeur de relations internationales à l'université de Boston. Pour lui, cette visite est "une forme de remerciement à la France pour son rôle joué dans un certain nombre de dossiers internationaux". Ironique, il poursuit : "Je soupçonne le président Hollande de vouloir une visite de haute tenue le montrant en compagnie de l'homme le plus puissant du monde car il est au plus bas dans les sondages en France, dans tous les sondages depuis la création des sondages."
The Economist (en anglais), hebdomadaire britannique qui a l'habitude de critiquer la France avec véhémence et de ne pas épargner François Hollande, estime que la visite du chef de l'Etat "donne une chance au président d'améliorer l'image de son pays". Et de citer "l'autre facette de la France" : "innovante, adepte des technologies et ouverte au business".
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