Etats-Unis. L'exécution d'un attardé mental suspendue à la dernière minute
Cet homme a passé vingt-et-un ans dans le couloir de la mort pour le meurtre d'un codétenu.
Il a bénéficié d'un sursis à la dernière minute. L'exécution de Warren Hill, un Noir américain de 52 ans condamné à mort, a été suspendue in extremis avant l'injection létale, mardi 19 février dans la soirée à Jackson, en Géorgie (Etats-Unis). Une cour d'appel lui a accordé un "sursis conditionnel de l'exécution" sur la base d'un diagnostic médical unanime sur son retard intellectuel, comme le rapporte le New York Times (lien en anglais). Cet homme a passé vingt-et-un ans dans le couloir de la mort pour le meurtre d'un codétenu.
"Nous sommes extrêmement soulagés", s'est réjoui son avocat. "Tous les médecins qui l'ont examiné sont unanimes dans leur diagnostic du retard mental, il n'y a donc pas de doute que son exécution aurait été une violation de la décision de 2002 de la Cour suprême des Etats-Unis", a-t-il ajouté. En effet, celle-ci a interdit l'exécution d'attardés mentaux car leur handicap "ferait courir le risque d'une exécution arbitraire". La défense espère désormais que le handicap du condamné, dont le QI est inférieur à la moyenne, sera alors suffisamment établi au regard de la loi, particulièrement sévère, de Géorgie.
Plusieurs organisations et personnalités, mais aussi des jurés du procès et la famille de la victime elle-même, ont appelé à commuer la condamnation à mort de Warren Hill en réclusion à perpétuité.
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