En Argentine, la justice accuse l'Iran des attentats de 1992 et 1994 contre la communauté juive à Buenos Aires
Une position qualifiée d'"historique" par la communauté juive locale, la plus importante d'Amérique latine. Les attentats meurtriers contre l'ambassade d'Israël en 1992 et contre la mutuelle israélienne Amia en 1994, à Buenos Aires (Argentine), ont été commandités par l'Iran, a affirmé la justice argentine, jeudi 11 avril.
Le jugement de la Chambre fédérale de cassation pénale II désigne aussi le mouvement chiite Hezbollah comme auteur de l'attentat. Il déclare l'Iran "Etat terroriste" et qualifie l'attentat contre l'Amia de "crime contre l'humanité". "Le Hezbollah a mené une opération qui répondait à un dessein politique, idéologique, révolutionnaire et sous le mandat d'un gouvernement, d'un Etat", a assuré le juge Carlos Mahiques, l'un des trois magistrats ayant rendu la décision, à Radio con Vos.
En 1992, l'attentat contre l'ambassade d'Israël avait fait 29 morts et 200 blessés à Buenos Aires. L'attaque terroriste de 1994, contre le bâtiment de l'Association mutuelle israélo-argentine (Amia), avait entraîné la mort de 85 personnes et fait 300 blessés. Il s'agit du pire attentat de l'histoire du pays. Le jugement de jeudi "est historique, unique en Argentine, on ne le devait pas seulement à l'Argentine : on le devait aux victimes", a déclaré Jorge Knoblovitz, président de la délégation des associations israélites argentines, à la télévision LN+. Pour lui, ce jugement "ouvre la possibilité d'une plainte auprès de la Cour pénale internationale".
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