Le choix de l'extrême pour un pays au bord de la banqueroute. 143% d'inflation, un pouvoir d'achat qui s'effondre, la pauvreté qui explose. Après des années de crise sans issue, les Argentins, qui ont choisi l'ultralibéral Javier Milei, ont voté contre l'élite politique et contre le gouvernement de centre-gauche au pouvoir depuis quatre ans, qu'ils jugeaient trop interventionniste. "La majorité des Argentins veut le changement. Et ce changement, aujourd'hui, c'est Milei qui l'incarne", affirme un homme. Un vote anti-système L'électorat de base de Javier Milei est constitué par les hommes, les jeunes et les classes populaires, notamment de millions de travailleurs au noir dans les secteurs de la construction ou du commerce. Ils représentent 45% de l'emploi en Argentine. Il s'agit d'un vote anti-système, plus qu'un vote de conviction souvent. Mais le nouveau président, qui ne dispose ni de majorité au Congrès, ni de gouverneurs locaux appartenant à sa coalition, pourra-t-il tenir ses promesses ? Parmi nos sources Organisation internationale du travailLa Nacion Entretien avec David Copello, chercheur en sciences politiques à Cergy Paris UniversitéListe non exhaustive