Coup d'Etat manqué en Bolivie : le président Luis Arce nie toute conspiration
Le président bolivien se défend. Luis Arce a nié jeudi 28 juin toute conspiration avec le général Juan José Zúñiga, arrêté sous l'accusation d'avoir tenté un coup d'Etat mercredi en déployant des blindés devant le Parlement et le palais présidentiel à La Paz. L'ex-chef de l'armée, qui a finalement retiré ses troupes, a soutenu avoir agi sur ordre du président qui lui aurait demandé de "mettre en scène quelque chose pour augmenter sa popularité", dans un contexte de grave crise économique. "Comment pourrait-on ordonner ou planifier un auto-coup d'Etat ? (...) Il a agi de son propre chef", a assuré le président bolivien pour se défendre de ces accusations. "Malheureusement pour lui, et cela s'est vu, je ne suis pas un homme politique qui va gagner sa popularité avec le sang du peuple."
Quatorze civils qui s'opposaient au coup de force, auquel ont pris part des éléments de la police militaire, ont été blessés par des tirs de grenaille, selon les autorités. Certains ont dû être hospitalisés et "opérés", a affirmé Luis Arce devant la presse. Dix-sept personnes ont été arrêtées au total, après cette tentative de coup d'État, dont l'ex-général et le chef de la Marine, Juan Arnez Salvador. Les deux hommes sont poursuivis pour "soulèvement armé et terrorisme" et encourent jusqu'à 20 ans de prison.
Les motivations de Juan José Zúñiga restent confuses. Avant son arrestation par la police, l'ex-général avait dit vouloir "restructurer la démocratie, en faire une véritable démocratie (...) Pas celle de quelques-uns, pas celle de quelques maîtres qui dirigent le pays depuis 30 ou 40 ans". "Cette opération était planifiée depuis le mois de mai", a-t-il affirmé, ajoutant que trois autres suspects étaient recherchés.
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