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Colombie : survivre trois semaines perdu seul dans la jungle
Un militaire colombien vient d'être retrouvé après s'être perdu trois semaines dans la jungle. Bien qu'épuisé et sous-alimenté, il a survécu dans un environnement particulièrement hostile. L'occasion de revenir sur ce type de mésaventure.
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Barbu, sale et sur le point de s'évanouir de faiblesse: c'est dans cet état qu'un militaire colombien a découvert l'un de ses collègues, perdu dans la forêt depuis trois semaines.
Pendant tout ce temps, l'armée a vainement cherché le soldat Sanchez égaré dans la jungle. Plus de 500 militaires ont effectué des recherches sur le terrain, des reconnaissances aériennes avec l'aviation nationale, précise le communiqué du commandement général de la force conjointe Omega ajoutant que des appels avaient en outre été lancés via les radios nationales et locales.
Yefer Orlando Sanchez Fonseca, 26 ans, qui fermait la marche d'une patrouille dans la forêt a, suite à un bref moment d'inattention, perdu ses camarades. Il a erré dans la végétation touffue, en s'alimentant de graines et de chair de tortue crue et en chantant du rap pour se donner du courage. Il a bien vu de loin quelques membres des FARC (la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie), mais son statut de militaire l'a prudemment fait rester en retrait, malgré le cessez-le feu unilatéral qu'ils ont proclamé.
La forêt, un environnement protecteur autant qu'hostile
Le héros malgré lui n'avait «ni nourriture, ni eau, seulement le matériel de guerre : fusil, munitions, casques, des explosifs (...) un poncho, une machette. Grâce à l'entraînement de survie de l'armée, j'ai appris que tout ce que mangent les singes nous convient», a-t-il raconté. (Quand la tortue) «a croisé mon chemin, j'en ai profité. J'ai dû la manger crue. J'avais très faim».
Et le fait est que la forêt est un environnement à la fois protecteur qui va fournir de quoi s'abriter et se nourrir en attendant d'éventuels secours, mais aussi particulièrement hostile par certains de ses occupants animaux ou insectes. Il y fait très chaud et très humide, mais pour autant les arbres sont tellement hauts que le soleil n'arrive pas à percer la canopée (la «barrière» formée par la cime des arbres collés les uns aux autres, NDLR) et ne touche donc pas le sol. Il faut boire beaucoup mais se méfier d'une eau impropre à la consommation. Se prémunir des serpents, araignées, scorpions mais aussi tiques et moustiques tous aussi fatals les uns que les autres.
Et le fait est que la forêt est un environnement à la fois protecteur qui va fournir de quoi s'abriter et se nourrir en attendant d'éventuels secours, mais aussi particulièrement hostile par certains de ses occupants animaux ou insectes. Il y fait très chaud et très humide, mais pour autant les arbres sont tellement hauts que le soleil n'arrive pas à percer la canopée (la «barrière» formée par la cime des arbres collés les uns aux autres, NDLR) et ne touche donc pas le sol. Il faut boire beaucoup mais se méfier d'une eau impropre à la consommation. Se prémunir des serpents, araignées, scorpions mais aussi tiques et moustiques tous aussi fatals les uns que les autres.
Si les indiens se déplacent avec aisance dans cet environnement, c'est qu'il leur est familier et qu'eux distinguent sans problème chaque espèce d'arbre, quelle essence voisine quelle autre, formant autant de repères qu'ils décryptent avec facilité. Un environnement dont l'opacité est aussi totale que létale pour tout être humain non-local, non-averti et non-préparé.
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