Californie. 10 000 touristes potentiellement infectés par un virus mortel
Au moins six cas de syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH) ont été détectés chez des touristes ayant séjourné cet été dans le parc national de Yosemite.
SANTE - Les touristes qui sont passés cet été par le célèbre parc national de Yosemite, en Californie, peuvent avoir de quoi s'inquiéter. Le Centre fédéral de contrôle et de prévention des maladies américain (CDC) a averti, vendredi 31 août, que 10 000 personnes sont susceptibles d'avoir été en contact avec un virus mortel lors de leur séjour. Au moins six cas de syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH) ont été détectés, dont deux mortels, et d'autres cas potentiels sont surveillés.
Qui est concerné par cette alerte ?
Les six personnes diagnostiquées ont toutes en commun d'avoir séjourné dans le "Curry Village", une plaque tournante pour les visiteurs du spectaculaire parc de Yosemite. "Les tentes ont été désinfectées le 24 août et les visiteurs relogés. Mais les personnes ayant séjourné là entre le 10 juin et le 24 août peuvent courir le risque de développer le HPS dans un délai de six semaines", indique le CDC
Le Service des parcs nationaux (SPN) a essayé de prendre contact avec les 2 900 personnes qui avaient réservé pour séjourner dans ce camping entre le 10 juin et le 24 août. Mais au total, quelque 10 000 personnes s'y sont rendues : les 2 900 ayant réservé, ainsi que les membres de leurs familles ou les amis qui les accompagnaient.
Qu'est-ce que le virus SPH ?
Le syndrome pulmonaire à hantavirus a été découvert en 1993. La maladie est véhiculée par la salive ou l'urine ou les excréments d'animaux, notamment des souris, qui sèchent et se mélangent à la poussière inhalée par les humains, en particulier dans les espaces confinés. Les humains peuvent également être infectés en ingérant de la nourriture contaminée ou par les morsures des rongeurs. En revanche, il ne peut pas se transmettre d'homme à homme.
Le virus se manifeste d'abord par des symptômes proches de ceux d'une grippe – maux de tête, fièvre, toux – mais peut déboucher sur de graves difficultés respiratoires et provoquer le décès du patient dans plus d'un cas sur trois. Il n'existe pas de traitement pour l'hantavirus, mais un diagnostic et une prise en charge rapides augmentent les chances de survie. Depuis que la maladie a été identifiée, une soixantaine de cas ont été diagnostiqués en Californie et 587 au total aux Etats-Unis.
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