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Assassinat du président en Haïti : ce que l'on sait des suspects de l'opération commando

L'assassinat du président haïtien en exercice, Jovenel Moïse, dans la nuit de mardi à mercredi, à son domicile, a été mené par un commando de 28 personnes, selon la police.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Des membres de la police haïtienne près de la résidence du président Jovenel Moïse, assassiné à son domicile dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, le 7 juillet à Port-au-Prince (Haïti).  (VALERIE BAERISWYL / AFP)

L'étau se resserre en Haïti. L'enquête sur l'assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse, se poursuit, vendredi 9 juillet, trois jours après l'attaque au domicile du dirigeant en exercice, sur les hauteurs de Port-au-Prince. "Nous avons arrêté la majorité des assaillants", a assuré le Premier ministre par intérim, Claude Joseph, après l'interpellation de 15 personnes soupçonnées d'être des membres du commando ayant mené l'attaque.

Le chef du gouvernement haïtien avait dans un premier temps affirmé que Jovenel Moïse avait été assassiné "par des étrangers qui parlaient l'anglais et l'espagnol". L'ambassadeur haïtien aux Etats-Unis, Bocchit Edmond, avait précisé que les auteurs de l'attaque étaient des "professionnels", qui s'étaient fait passer pour des employés de l'agence fédérale américaine de lutte contre le trafic de drogues (DEA).

Trois jours après la mort du président haïtien, que sait-on désormais des assaillants ? Eléments de réponse.

Un commando de 28 assaillants

Selon la police haïtienne, le commando ayant attaqué la résidentielle présidentielle était composé de 28 personnes, parmi lesquels 26 Colombiens et deux Américains. "Nous avons arrêté 15 Colombiens et les deux Américains d'origine haïtienne", a annoncé le directeur général de la police haïtienne, Léon Charles, jeudi soir. Trois Colombiens membres du commando ont été tués, et non "quatre mercenaires", comme la police l'avait annoncé auparavant.

Huit des auteurs de l'attaque étaient encore en fuite jeudi soir, a précisé la police. "Nous avons déjà en main les auteurs physiques et nous sommes à la recherche des auteurs intellectuels", c'est-à-dire les commanditaires de l'assassinat, a souligné Léon Charles.

Onze suspects arrêtés dans une ambassade

La police haïtienne a interpellé onze suspects au sein de l'ambassade de Taïwan à Port-au-Prince, où ils s'étaient cachés. Cette ambassade est localisée non loin de la résidence présidentielle. La représentation de Taïwan à Port-au-Prince décrit les hommes arrêtés comme des "mercenaires". "La police a lancé une opération vers 16 heures et est parvenue à arrêter 11 suspects", confirme l'ambassade dans un communiqué.

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères taïwanais, Joanne Ou, a expliqué à l'AFP qu'"à l'aube du 8 [juillet], la sécurité de l'ambassade a découvert qu'un groupe d'hommes armés étaient entrés par effraction dans la cour de l'ambassade".

D'anciens membres de l'armée colombienne

Selon les autorités colombiennes, au moins 17 anciens militaires colombiens sont soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat de Jovenel Moïse. "Deux (...) qui ont péri dans l'opération de la police (haïtienne) et 15 Colombiens dont nous sommes en train de vérifier l'activité (...) auraient appartenu à l'armée nationale" et se sont désengagés entre 2018 et 2020, a déclaré le général Jorge Luis Vargas, le chef de la police colombienne, lors d'une conférence de presse à Bogota.

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