Déforestation : 2019, année cauchemar pour les forêts du monde entier
En l’espace de vingt ans, 2019 a été l’une des pires années en termes de déforestation, entre une industrie agroalimentaire galopante, les incendies dévastateurs en Australie et ceux en Amazonie.
La forêt tropicale est amputée. Les pratiques destructrices s’accélèrent et la déforestation ne cesse de progresser. Pour les forêts, le bilan 2019 est catastrophique. Selon l’ONG Global Forest Watch, ce sont 11,9 millions d’hectares qui ont été perdus l’année passée, dont un tiers de forêts dites primaires. C’est l’un des pires bilans depuis 2001 et une très mauvaise nouvelle pour les scientifiques, car les forêts tropicales primaires sont anciennes, très denses et abritent une large biodiversité. En stockant une grande quantité de gaz carbonique, elles jouent aussi un rôle contre le réchauffement climatique.
Des certifications tentent d’enrayer le phénomène
Parmi les pays ayant enregistré les plus grandes pertes, on retrouve le Brésil, la République démocratique du Congo, l’Indonésie, la Bolivie et le Pérou, des pays producteurs de soja, de palme ou de cacao en cultures intensives. Car si en 2019, les incendies ont été ravageurs, c’est bel et bien l’agro-industrie qui est aujourd’hui majoritairement responsable de la déforestation. Pour tenter d’enrayer le phénomène, de nombreuses certifications ont vu le jour. Elles garantissent une provenance des pays sans déforestation. Insuffisant, selon les organisations écologistes. En France, depuis 2018, une loi existe sur le sujet, mais selon Greenpeace, les contrôles sur les produits importés sont inexistants.
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