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"Ali le Chimique", l'homme de main de Saddam Hussein, condamné à mort, a été pendu lundi à Bagdad

Ali Hassan al-Majid, qui était le cousin de l'ancien dictateur Saddam Hussein, avait été condamné à mort à quatre reprises, notamment pour le massacre de milliers de kurdes en 1988.Cette exécution a été saluée lundi par les Kurdes de la région autonome du Kurdistan (nord), où il était surnommé le "boucher".
Article rédigé par France2.fr
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"Ali le chimique", le cousin de Saddam Hussein, lors du verdict, le 24 juin 2007. (France 2)

Ali Hassan al-Majid, qui était le cousin de l'ancien dictateur Saddam Hussein, avait été condamné à mort à quatre reprises, notamment pour le massacre de milliers de kurdes en 1988.

Cette exécution a été saluée lundi par les Kurdes de la région autonome du Kurdistan (nord), où il était surnommé le "boucher".

Après la condamnation à mort par pendaison d'"Ali le chimique" en janvier, le ministre des Martyrs et des Déplacés du gouvernement autonome du Kurdistan, Majid Hamed Amin avait affirmé à l'AFP: "C'est une victoire pour tous les Irakiens, l'Humanité et les Kurdes car Halabja est le plus grand crime de l'époque moderne".

Il a notamment été condamné pour le massacre de milliers de Kurdes, 5.000 selon les bilans établis, dans le petit village d'Halabja en mars 1988.

Alors que la guerre avec l'Iran tirait à sa fin, les peshmergas kurde s'étaient emparé de ce village dans les montagnes du Kurdistan. L'armée irakienne avait riposté en pilonnant la localité, forçant les combattants kurdes à se replier vers les collines alentours, laissant derrière eux les femmes et les enfants.

Le 16 mars en fin de matinée, des avions de chasse irakiens avaient commencé à survoler la zone. Pendant cinq heures, ils avaient lâché un mélange de gaz moutarde et des neurotoxiques Tabun, Sarin et VX.

5.000 personnes avaient trouvé la mort, dont un très grand nombre de femmes et d'enfants, selon un bilan établi après le gazage. Des centaines d'autres avaient été grièvement blessés.

Condamné à mort pour la première fois en juin 2007 pour son rôle dans cette répression, "Ali le chimique" l'a aussi été pour "crimes contre l'humanité" au moment de l'insurrection chiite en 1991 et pour son implication dans la mort de dizaines de chiites en 1999 après l'assassinat de l'ayatollah Mohammed Mohammed Sadek Sadr.

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