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Aïcha Kadhafi demande à l'Onu d'enquêter sur la mort de son père

La fille de l'ancien dictateur estime que l'Onu manque d'impartialité dans ses enquêtes sur les violations commises pendant la révolution libyenne qui a provoqué la chute du régime. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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La fille de l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi lors d'une conférence à Tripoli, le 6 mars 2010.  (MAHMUD TURKIA / AFP)

Aïcha Kadhafi, fille de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, veut en savoir plus sur les conditions dans lesquelles son père est mort. Dans une lettre adressée au président de la commission de l'Onu sur la Libye, elle déplore qu'une commission d'enquête des Nations unies sur les violations des droits de l'homme en Libye ne cherche pas à savoir qui a tué son père, a-t-on apris mercredi 8 janvier.

La mort de l'ancien "guide de la révolution" le 20 octobre dernier reste entourée de mystère. Filmé par téléphone portable peu avant son décès, il apparaît étourdi et ensanglanté aux mains des rebelles qui l'ont capturé près de sa ville natale de Syrte.

La famille Kadhafi dénonce "un manque d'impartialité" de l'Onu

L'avocat Nick Kaufman, qui représente les intérêts d'Aïcha Kadhafi, s'interroge sur l'impartialité de l'investigation, tenue d'enquêter sur les violations commises par les deux camps. Selon lui, les enquêteurs de l'Onu ont effectué des dizaines d'interviews mais ne semblent guère intéressés par le témoignage d'Aïcha Kadhafi ou d'autres membres de la famille. "Vous comprendrez que je m'inquiète de ce que cet apparent manque de volonté d'impliquer mes clients dans le travail d'enquête de votre commission puisse être considéré comme un manque d'impartialité", précise-t-il dans le courrier. 

Aïcha Kadhafi, ajoute la lettre, attend de la commission qu'elle enquête minutieusement sur le décès de son père et de son frère Mouatassim, également tué après sa capture. Avocate de formation, elle avait déjà demandé en vain à la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter sur la mort de son père. Elle a tenté de soumettre à la CPI des informations sur son frère emprisonné Saïf al Islam, mais la Cour a rejeté sa requête.

La fille de l'ancien dictateur libyen, sa mère Safia, ses frères Hannibal et Mohammed et d'autres membres de la famille ont fui la Libye au moment de la prise de Tripoli par les rebelles, à la fin août, trouvant refuge en Algérie. 

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