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Zimbabwe : Emmerson Mnangagwa remporte la présidentielle (mais l'opposition rejette les résultats)

L'ancien bras droit de Robert Mugabe est élu dès le premier tour avec 50,8 % des suffrages, selon les chiffres donnés par la commission électorale vendredi. Ce désaccord entre le pouvoir et l'opposition laisse craindre de nouveaux affrontements meurtriers.

franceinfo avec AFP

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Publié le 03/08/2018 06:43

Temps de lecture : 1min

Les partisans d'Emmerson Mnangagwa fêtent la victoire de leur candidat, le 3 août 2018, à Harare (Zimbabwe). (ZINYANGE AUNTONY / AFP) — Les partisans d'Emmerson Mnangagwa fêtent la victoire de leur candidat, le 3 août 2018, à Harare (Zimbabwe). (ZINYANGE AUNTONY / AFP)

Il va pouvoir rester dans son fauteuil. Emmerson Mnangagwa a été élu président du Zimbabwe, vendredi 3 août. Et ce, dès le premier tour. Selon la commission électorale, le dirigeant sortant a obtenu 50,8% des voix, contre 44,3% pour son principal adversaire, Nelson Chamisa.

Le vainqueur âgé de 75 ans a immédiatement salué "un nouveau départ", et appelle à l’unité. "Unissons-nous dans la paix, l’unité et l’amour et ensemble construisons un nouveau Zimbabwe pour tous", a écrit sur son compte Twitter celui qui dirige le Zimbabwe depuis la chute en novembre dernier de Robert Mugabe après trente-sept ans au pouvoir.

Thank you Zimbabwe!

I am humbled to be elected President of the Second Republic of Zimbabwe.

Though we may have been divided at the polls, we are united in our dreams.

This is a new beginning. Let us join hands, in peace, unity & love, & together build a new Zimbabwe for all! pic.twitter.com/FbdrixAktR
— President of Zimbabwe (@edmnangagwa) 2 août 2018

Des résultats contestés

Mais l'opposition a immédiatement rejeté la victoire de l'ancien bras droit de Robert Mugabe. "Les résultats sont faux, (...), nous allons dénoncer l'ensemble du processus" devant un tribunal, a déclaré Morgan Komichi, le porte-parole du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Nelson Chamisa.

Ce désaccord entre le pouvoir et l'opposition laisse craindre de nouveaux affrontements meurtriers. Mercredi, le gouvernement avait prévenu qu'il ne "tolérerait" aucune contestation, après la mort de six personnes lors d'une manifestation de l'opposition, réprimée par l'armée. La nuit entre jeudi et vendredi a été plus calme dans les rues de la capitale Harare.

Depuis son indépendance en 1980, le Zimbabwe n'a connu que deux présidents, tous les deux issus de la Zanu-PF. Robert Mugabe d'abord, qui a dirigé d'une main de fer le pays pendant trente-sept ans, et donc Emmerson Mnangagwa, arrivé au pouvoir après un coup de force de l'armée en novembre dernier.