: Vidéo Un Œil sur la planète. Afrique : "Je suis un pur produit de l'école ivoirienne"
Abdourahmane Cissé, 35 ans, est ministre du budget de la Côte d'Ivoire. Diplômé de l'Ecole polytechnique en France après des études primaires et secondaires dans son pays, cet ingénieur surnommé le "Macron africain" en appelle aux investisseurs… Extrait du magazine "Un Œil sur la planète" du 14 avril.
Le ministre du Budget de la Côte d'Ivoire, Abdourahmane Cissé, 35 ans, incarne une nouvelle génération de dirigeants africains. L'Africa CEO Forum, le Davos africain, vient de se tenir à Abidjan, pour la première fois sur le continent. Est-ce un symbole très fort pour le pays, lui demande la journaliste Samah Soula : "Ce n'est pas par hasard. La Côte d'Ivoire a été élue 'pays le plus attractif' en Afrique pour les investissements. C'est le signe et la retombée de l'ensemble des efforts faits par le gouvernement au cours des dernières années pour positionner la Côte d'Ivoire sur l'échiquier mondial."
Beaucoup de gens disent ici ne pas voir encore les fruits de cette croissance (+ 10%) ? "Certaines personnes disent que la croissance ne se mange pas. Je fais partie de ceux qui disent que ce n'est pas vrai. Nous mettons un accent fort sur toutes les dépenses qui peuvent améliorer les conditions de vie des populations. Il y a plus de 22% du budget pour l'éducation. En matière de santé, nous avons réhabilité énormément de centres, en matière d'eau, et ainsi de suite…" affirme le ministre.
"Il faut sortir des schémas classiques"
Pourquoi Abdourahmane Cissé, diplômé de l'Ecole polytechnique en France et surnommé le "Macron africain", a-t-il fait le choix de revenir en Afrique ? "Il faut dire que j'ai été nommé ministre avant le ministre Macron… C'est une petite précision… répond-il avec le sourire. Avant tout, je suis un pur produit de l'école ivoirienne. J'ai effectué tous mes cycles primaire et secondaire dans des écoles publiques ivoiriennes. Avoir pu intégrer l'Ecole polytechnique veut dire aussi que nous avons de la qualité en matière d'éducation. Et si je l'ai fait, je souhaite que d'autres Ivoiriens puissent aussi le faire. C'est toute la notion du rêve que nous souhaitons donner à notre population."
Après l'X, Londres, Goldman Sachs où il était trader et vice-président… "cela se passait bien" pour le jeune ingénieur, également diplômé de l'Institut français du pétrole. "En 2011, on a eu le changement en Côte d'Ivoire, précise-t-il, je suis venu juste après et j'ai été surpris de constater qu'il y avait un certain dynamisme, juste phénoménal pour un pays qui sortait de crise." Quelle est son ambition pour la Côte d'Ivoire et l'Afrique ? "C'est que les investisseurs viennent y investir. Les taux de croissance que nous avons sont imbattables. Il est très dur de trouver dans le monde des pays, des continents, qui ont des taux de croissance aussi élevés. Les opportunités existent… Il faut sortir des schémas classiques."
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