Vidéo "13h15". Comment sortir vivant d'une plateforme pétrolière en flammes
Le danger est présent à chaque instant sur une plateforme pétrolière. La moindre erreur de procédure concernant la sécurité peut déboucher sur une catastrophe meurtrière. Des bateaux de sauvetage orange qui plongent dans la mer peuvent s’avérer être le dernier recours… Extrait de "13h15 le dimanche" du 28 mai.
A bord d’une plateforme pétrolière, la sécurité est la priorité absolue des équipes. Tout les personnels, à chaque poste, sont concentrés sur cet impératif pour éviter la catastrophe. Comme celle survenue, en 1988, sur la plateforme offshore Piper Alpha au large des côtes écossaises. Une fuite de gaz... et c'est l'explosion faisant 167 morts. En 2010, une fuite du puits principal de la plateforme Deepwater, dans le golfe du Mexique, provoque un dramatique incendie. Bilan : 11 morts.
Marie, une jeune ingénieure française qui a passé plusieurs années sur l’unité flottante de production (FPU) baptisée Likouf, au large des côtes du Congo, anime ce jour-là un exercice simulant un incendie : "Non, non, on respecte les sas. S’il y a une fuite de gaz, tout le monde est mort !" dit-elle en refermant d’un geste sûr la porte que des membres de son équipe ont ouvert à tort. Sur cette île de 60 000 tonnes d’acier en pleine mer, la moindre erreur de procédure serait fatale…
"Pas très agréable, mais ça nous sauvera la vie"
Les 200 personnes travaillant sur Likouf ont donc joué à se faire peur, mais le plus sérieusement du monde : "Le risque est forcément toujours présent, car on a des matières dangereuses à bord, explique Marie. Il vaut mieux s’entraîner et répéter pour savoir ce que l’on a à faire, plutôt que de découvrir quoi faire le jour où il y a un problème, et de paniquer…"
En cas de situation critique à bord, des bateaux d’évacuation très particuliers constituent le dernier recours. Suspendus à 30 mètres de hauteur, ils plongent dans la mer et s’éloignent de la plateforme en quelques secondes. L'ingénieure s’est préparée au choc : "On a une sécurité pour la tête, avec une sangle sur le front, pour éviter de se cogner ou d’avoir le coup du lapin à l'impact. Pas très agréable, mais ça nous sauvera la vie, donc c’est pas mal…" explique-t-elle avec le sourire.
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