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Vers une zone d'exclusion aérienne en Libye ?

Tour à tour, l'OTAN et les pays du Golfe ont évoqué une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye - pour protéger les civils, bombardés par les forces fidèles à Kadhafi... Car l'aviation a lancé aujourd'hui encore plusieurs raids, notamment contre le port de Ras Lanouf. _ Mais on est encore très loin d'une intervention militaire : la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, s'oppose à toute ingérence.
Article rédigé par franceinfo
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C'est un port stratégique. Un port pétrolier - en ces temps de flambée des cours, la cible est idéale : Ras Lanouf, à l'est de la Libye, a essuyé des raids aériens. Car la ville est aux mains des insurgés depuis vendredi, et l'aviation fidèle à Kadhafi tente de reprendre l'avantage.

Cette contre-offensive a tout de même porté un coup d'arrêt à la tentative des insurgés pour étendre leur contrôle au-delà de la moitié est du pays...

Les pro-Kadhafi, eux, avancent. Hier, il ont reconquis la localité de Bin Djaouad, et avancent donc. Vers Ras Lanouf, 60 km plus à l'est.

D'où cette idée d'une zone d'exclusion aérienne, qui fait lentement son chemin. L'OTAN en a parlé la première, mais en précisant rapidement que rien ne se ferait sans l'aval de l'ONU.

“Comme stipulé par le Conseil de sécurité des Nations unies, ces attaques
généralisées et systématiques contre les populations civiles peuvent être
considérées comme des crimes contre l'humanité”, a expliqué son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen. “Si Kadhafi et ses militaires continuent à attaquer la population libyenne de manière systématique, je ne peux imaginer que la communauté internationale et l'ONU restent passives.”

La Grande-Bretagne et la France sont en train de préparer un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies en ce sens. Mais on sait déjà que la Chine, et surtout la Russie, sont très réticents à toute idée d'ingérence...

Quoi qu'il en soit, quelques instants plus tard, ce sont les pays du Golfe qui s'y sont mis. “Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) demandent au Conseil de sécurité de l'ONU de prendre les mesures nécessaires pour protéger les civils
en Libye, dont l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne”.
_ Le CCG regroupe les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, le sultanat d'Oman et Bahreïn.

Les six pays ont appelé le régime libyen à “arrêter immédiatement l'emploi de la force contre les civils, œuvrer à arrêter l'effusion de sang et réaliser les aspirations du peuple libyen” .

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