Un soldat français toujours porté disparu au Soudan
Ce sont, d'après le ministre de la Défense Hervé Morin, des tirs provenant de "forces armées a priori soudanaises", qu'auraient essuyé les deux soldats français pris dans l'incident d'hier. Un adjudant souffre de brûlures, et un sergent est toujours porté disparu.
Les autorités françaises ont ainsi demandé l'aide de Khartoum pour les aider à retrouver le soldat disparu. Les deux hommes n'avaient selon le ministre "aucune volonté de pénétrer au Soudan", rendant leur entrée dans le pays "purement accidentelle".
L'incident s'est produit à trois kilomètres à l'intérieur du
territoire soudanais, dans la région de Tissi, point de convergence
entre le Tchad, le Soudan et le Centrafrique.
Le Soudan a confirmé un incident frontalier meurtrier sur son territoire. Selon Khartoum, des militaires "blancs" ont franchi à deux reprises la frontière non balisée entre le sud-est du Tchad et la région en guerre civile du Darfour, déclenchant un échange de tirs meurtrier avec l'armée soudanaise.
"Nous ne sommes pas la pour faire la guerre, nous ne sommes pas
là pour être dans une confrontation avec les autorités soudanaises.
EUFOR Tchad est une opération de paix, une opération de stabilité",
a observé le ministre.
Il s'agit du premier incident connu depuis le début du déploiement de l'EUFOR cette année. Actuellement composée de 600 hommes, elle devra en compter 3.700 à terme. Environ 2.000 Français y participeront, dont 450 sont déjà sur place.
Matteu Maestracci avec agences
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