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Un humanitaire français tué au Tchad

Pascal Marlinge travaillait pour une ONG britannique, Save the children. Il a été tué dans l'est du pays, "sauvagement assassiné", selon l'expression du ministre des Affaires étrangères.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS)

“Il s'agit d'un acte de barbarie ignoble. Je demande aux autorités tchadiennes de faire toute la lumière.” Les termes ne sont sans doute pas employés à la légère, surtout quand on sait qu'ils viennent du quai d'Orsay.
_ Toutes les informations proviennent d'ailleurs de Bernard Kouchner en personne. Dans un communiqué, il explique avoir “été informé que Pascal Marlinge, ressortissant français
travaillant pour une organisation humanitaire, a été sauvagement assassiné alors qu'il travaillait auprès des populations déplacées et réfugiées dans la localité de Farchana, à l'Est du Tchad.”

Pascal Marlinge travaillait pour Save the children, une ONG britannique qui annonce d'ailleurs son décès sur son site Internet. Manifestement, il a été tué par balle, lors d'un déplacement avec un convoi de trois véhicules, près de la frontière avec le Soudan. Le convoi a été attaqué, selon l'ONG, à 10h15 ce matin. Les quatre autres humanitaires qui l'accompagnaient sont sains et saufs.

Des "coupeurs de route" soupçonnés

Le convoi pourrait avoir été la cible de "coupeurs de route", selon un porte-parole de l'Eufor, la force européenne déployée au Tchad. Une patrouille de l'Eufor "est arrivée sur les lieux
15-20 minutes après l'incident. Une partie des soldats sont restés
sur place pour sécuriser la zone avec les personnels (humanitaires
présents) et d'autres se sont lancés à la poursuite des coupeurs de
route", explique le lieutenant-colonel Jean Axelos.

Dans l'immédiat, Save the children a décidé de suspendre ses activités au Tchad jusqu'à nouvel ordre.

La zone dans laquelle a eu lieu l'attaque est particulièrement instable. Des vols de voitures appartenant à des organisations internationales
ou des ONG sont signalés "au moins une fois par semaine" selon le représentant du Haut commissariat des Nations Unies pour
les Réfugiés.

Guillaume Gaven avec agences

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