Tunisie : une grève générale paralyse le pays
Plus de dix ans après le premier printemps arabe, une vaste grève paralyse le pays, sur fond de forte contestation du pouvoir de Kaïs Saïed.
Drapeau tunisien à la main, ils sont des centaines à crier leur colère. Tous ont décidé de faire grève, jeudi 16 juin. En cause notamment, l’inflation, au-dessus de 7,5% en Tunisie. "Ce qui nous a amenés à cette grève, c’est ce gouvernement. Si nous en sommes arrivés là, c’est que ce gouvernement est têtu et qu’il répand de fausses nouvelles et des contre-vérités", a tonné Nourredine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail, à l’initiative de la mobilisation.
Dérive autoritaire du président
Une grève très suivie dans le pays. Transports aériens ou ferroviaires à l’arrêt, services publics fermés, la Tunisie a été paralysée tout au long de la journée. Parmi les revendications, que les salaires soient réajustés en fonction de l’inflation dans un pays qui est en pleine crise économique. Le gouvernement a dû demander un nouveau prêt au Fonds monétaire international, en contrepartie d’une cure d’austérité. Mais beaucoup dénoncent également la dérive autoritaire du président Kaïs Saïed, lui qui s’est arrogé les pleins pouvoirs l’été dernier. Kaïs Saïed est également très critiqué pour avoir exclu l’opposition d’un dialogue national qui doit aboutir à une proposition de référendum sur une nouvelle constitution. Un texte qui est censé redonner de la stabilité à un pays qui enchaîne les crises politiques depuis le premier printemps arabe de 2011.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.