Tunisie : homophobie et lois complices
La Tunisie fait partie des pays qui pénalisent l'homosexualité. Le pays pratique un test, le test de la honte, qui consiste à faire passer un examen anal à des hommes afin de vérifier leur orientation sexuelle.
La Tunisie fait partie des huit pays qui ont imposé ces dernières années un examen anal à des hommes pour vérifier leur orientation sexuelle. On l'appelle le test de la honte. "L'usage de ce test forcé est une torture. C’est dégradant, c'est inhumain", explique Nicholas Opiyo, avocat spécialisé dans la défense des droits humains. En avril 2017, l'ordre des médecins tunisiens s'est opposé à cette pratique discriminatoire et non scientifique. "C'est tout simplement le plus grand mensonge jamais fabriqué dans l'histoire de la médecine. On ne peut pas prouver qu'une personne est gay par aucun de ces examens, pas du tout", précise Sami Kawas, médecin légiste. Ces dérives sont validées, en quelque sorte, par des lois archaïques. Selon le Code pénal tunisien, l'homosexualité entre adultes consentants est un crime. Ces personnes encourent jusqu'à trois ans de prison. Des associations réclament l'abrogation de la loi, mais pour les autorités ce n'est pas une priorité.
Peine de mort
La Tunisie est un exemple parmi tant d'autres. Plus de 70 pays, notamment en Afrique et en Asie, ont des lois qui punissent les relations homosexuelles. La justice prévoit des condamnations allant de quelques mois à plusieurs années d'emprisonnement. Dans les pays soumis aux codes de la charia, la loi islamique, l'homosexualité est passible de la peine de mort comme en Arabie Saoudite, au Yémen, en Iran ou encore au Qatar. Mais la loi n'est pas systématiquement appliquée. Mais sa seule existence représente une menace pour les homosexuels. Des organisations de défense de droits de l'homme luttent pour en finir avec ces lois qui cautionnent l'homophobie. Elles militent pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité qui doit passer par l'ONU.
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