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Les Algériens solidaires des Tunisiens: «On va vous envahir cet été !»

Après les attentats de Sousse, les Algériens ont pris d’assaut les réseaux pour montrer leur solidarité aux Tunisiens. Une promesse : ils seront bien présents et en nombre en Tunisie. Après le ramadan, bien sûr.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Solidarité algérienne avec la Tunisie. (DR/Capture d'écran)

Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. Et sur les réseaux sociaux, les Algériens ne sont pas avares ni de preuves ni de déclarations enflammées. Au lendemain de l’attentat de Sousse (27 juin 2015), un grand élan de solidarité spontané s’est saisi de la Toile. Anonymes et personnalités envoient un seul message aux Tunisiens : «Vous n’êtes pas seuls, nous sommes à vos côtés.»

Capture d'écran du compte officiel du rappeur Lotfi Double Kanon (DR)




Dans une chronique du Huffington Post intitulée Ces Algériens solidaires de la Tunisie qui n’oublient pas, l’écrivain et journaliste Akram Belkaïd s’attaque à ceux qui reprochent aux Tunisiens leur supposée indifférence pendant les années 90 à l’égard des Algériens. «Au lendemain de l'attentat de Sousse, il est regrettable de lire, ici et là, des déclarations pour le moins pernicieuses, pour ne pas dire indécentes, à propos d'une supposée absence de solidarité des Tunisiens à l'égard des Algériens durant la décennie noire (1992-2002). (…) Oui, les années 1990 ont été terribles, traumatisantes (comme elles le furent pour les Rwandais, les Bosniaques, les Somaliens ou les Irakiens). Oui, l'Algérie a été alors isolée. Mais est-ce la faute des autres peuples? Comme si ces derniers n'avaient pas leurs fardeaux à endurer... »

Le dramaturge Mohamed Kacimi, lui, appelle les musulmans à s’interroger sur l’islamisme. «Non, la violence islamiste d’aujourd’hui ne tombe pas du ciel. Elle ne vient ni de la CIA ni du Mossad. Elle est inscrite dans la généalogie historique, politique et culturelle de cette religion, elle fait partie de sa jurisprudence et de ses textes sacrés, de sa vision du monde. Certes, il n’existe pas de religion intrinsèquement violente. Le religieux, c’est l’équilibre entre la violence et la négociation. Mais les islamistes, l’islamisme, ne sont pas étrangers à l’Islam et aux sociétés qu’il imprègne et domine. Ils sont l’expression d’une pensée et d’une vision qui est là depuis l’aube des temps islamiques.»

Et que pensent les Tunisiens de cet élan de solidarité?


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