La Tunisie mise sur les pays africains pour développer le tourisme médical
Chirurgie cardiaque, chirurgie esthétique, traitements dentaires…
Le secteur médical tunisien est aux petits soins pour les patients étrangers.
Attirés par des prix compétitifs, ils viennent d’Europe ou d’Afrique se faire soigner dans les cliniques privées tunisiennes.
Si les Européens sont attirés par la chirurgie esthétique et un cadre ensoleillé, les Africains, eux, font le déplacement pour bénéficier d’actes médicaux inexistants dans leurs pays.
Les voisins libyens
Les Libyens sont les premiers patients africains à se faire soigner en Tunisie. Depuis 2011, ils sont très nombreux à traverser la frontière (plus de 370.000 en 2013). Certains bénéficient d’une aide de l’Etat libyen, mais la grande majorité finance le séjour médical. Avant la révolution, les dépenses de santé des Libyens en Tunisie étaient généralement prises en charge par les assurances (le système de sécurité sociale public et les sociétés privées).
Les patients de l’espace francophone
La Tunisie qui développe son secteur médical ne veut pas se limiter aux patients venus des pays voisins comme la Libye et l’Algérie. Elle mise désormais sur les pays d’Afrique subsaharienne où les structures médicales sont parfois insuffisantes. Dans sa ligne de mire: le Sénégal, le Soudan, la Côte-d’Ivoire, le Tchad et la Mauritanie, selon une étude conjointe de l’administration du tourisme et de la Banque africaine de développement (BAD) citée par L'Economiste maghrébin.
Nouvelles lignes aériennes
Pour attirer les ressortissants africains, la Tunisie prévoit notamment l’ouverture de vols directs avec plusieurs pays du continent et l’installation de cinq nouvelles représentations du tourisme tunisien en Afrique. Au programme également, un éventuel accord entre les caisses sociales africaines pour la prise en charge des soins fournis en Tunisie, comme le rapporte L'Economiste maghrébin.
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