Tunisie : malgré le couvre-feu, toujours des manifestations
“Nous n'allons pas quitter la place avant que ce gouvernement dégage” dit un manifestant déterminé. Ils sont quelques milliers à avoir manifesté aujourd'hui encore, devant le palais de la Kasbah, qui abrite les bureaux du Premier ministre.
_ C'était l'arrivée de la "caravane de la libération", un convoi hétéroclite parti hier du centre-ouest du pays, une région rurale et pauvre, foyer de la "révolution du jasmin" - Menzel Bouzaiane, Sidi Bouzid, Regueb, les bastions de la contestation.
Au-delà de tous les guillemets qui entourent ces expressions, il est une réalité : des milliers de personnes conspuent désormais les noms des ministres du gouvernement de transition, formé lundi dernier, et qui a bien du mal à exister.
_ “Le peuple vient faire tomber le gouvernement”, proclame tout simplement une banderole accrochée aux grilles du palais.
Et la détermination des manifestants semble intacte : plusieurs centaines d'entre eux ont décidé de prolonger leur campement en soirée. Bravant le couvre-feu, ils annoncent la couleur : ils ne partiront pas tant que le gouvernement ne sera pas tombé. Et sont donc prêts à passer la nuit sur place...
Un officier de l'armée lâche : “nous allons très probablement les laisser ici parce qu'ils sont venus de loin et qu'ils ne peuvent aller nulle part. Mais nous allons leur interdire de se déplacer dans la ville”.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.