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Tunisie : amnistie générale, deuil national et légalisation des partis politiques

Une journée symbolique pour la Tunisie post "révolution du jasmin". Le gouvernement de transition a réuni son premier Conseil des ministres. Objectifs : préparer les futures élections et la future séparation de l'Etat et du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Au même moment l'UE annonce son intention de geler les avoirs de Ben Ali et de sa famille.
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Premières annonces à la sortie de ce premier Conseil des ministres : le gouvernement adopte un projet de loi d'amnistie générale pour tous les détenus politiques, qui s'appliquera aussi aux islamistes d'Ennahdha. Dans la foulée le gouvernement a annoncé qu'il reconnaissait tous les partis et mouvements politiques interdits par le passé.
_ Un deuil national de trois jours sera organisé en mémoire des victimes des "derniers événements".

Autre question à l'ordre du jour du Conseil des ministres : la séparation de l'Etat et du RCD. Des manifestations ont eu lieu ce jeudi pour exiger la fin de l'emprise de l'ancien parti au pouvoir, sur la vie politique. Epineux problème pour le gouvernement de transition qui compte dans ses rangs des ministres appartenant au RCD. Un Conseil des ministres ne suffira sans doute pas à l'ampleur de la tâche...

Face à la pression de la rue, les autorités ont d'ores et déjà annoncé la dissolution du comité central du RCD. Un ministre accusé d'être étroitement lié à l'ancien pouvoir, Zouheir M'Dhaffar, a présenté sa démission. Un communiqué diffusé par l'agence gouvernementale TAP explique que cette décision intervient à la suite de la démission de plusieurs des membres du bureau politique, dont le président par intérim Fouad Mebazzaâ et le Premier ministre Mohamed Ghannouchi, ainsi que les ministres des Affaires étrangères Kamel Morjane et de la Défense Ridha Grira qui en étaient membres.

Au même moment les pays européens sont tombés d'accord lors d'une réunion d'experts sur le principe d'un gel des avoirs du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et de ses proches, dont les détails restent à préciser. L'UE attend à présent que les nouvelles autorités tunisiennes au pouvoir lui transmettent une liste précise des personnes à cibler pour ces sanctions.

Caroline Caldier, avec agences

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