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Tunis. Des milliers de personnes manifestent pour les droits des femmes

Elles protestaient contre un projet de loi des islamistes d'Ennahda, au pouvoir, qui évoque "la complémentarité" des femmes avec les hommes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des femmes dans les rues de la capitale tunisienne, le 13 août 2012. (FETHI BELAID / AFP)

AFRIQUE - Il s'agit du plus grand rassemblement d'opposition depuis avril. Des milliers de Tunisiens ont défilé lundi 13 août dans la soirée à Tunis, pour le respect des droits de la femme. Deux manifestations ont eu lieu dans la capitale tunisienne. L'une était autorisée, l'autre non, mais elles avaient le même mort d'ordre : le retrait d'un projet d'article de la Constitution soutenu par les islamistes évoquant la "complémentarité" et non l'égalité des sexes.

Manifestation à Tunis pour les droits de femmes (Reuters)

Le premier rassemblement a eu lieu face au Palais des congrès de Tunis à partir de 21 heures, après la rupture du jeûne du ramadan. Maya Jribi, secrétaire générale du Parti républicain, était sur place. "L'avenir [de la Tunisie] n'est plus envisageable sans la femme", a-t-elle lancé. 

La deuxième manifestation a réuni quelques centaines de personnes avenue Habib Bourguiba, axe principal du centre-ville. Le défilé n'était pas autorisé. Malgré quelques échauffourées avec la police, le rassemblement s'est achevé dans le calme.

Une contestation croissante

Ces manifestations d'opposition à Tunis sont les plus importantes depuis une marche interdite et violemment dispersée en avril sur l'avenue Habib Bourguiba. Elles étaient aussi dirigées contre les islamistes au pouvoir"La Tunisienne est libre ! [Le Premier ministre Hamadi] Jebali, [le chef d'Ennahda] Ghannouchi, dehors !", ont scandé les manifestants.

Le gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda est confronté à une contestation grandissante ces dernières semaines, sur plusieurs fronts. L'opposition et la société civile dénoncent une dérive autoritaire, et une tentative d'organiser une islamisation rampante de la société.

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