Trois mois de frappes en Libye: les députés s'interrogent face au risque d'enlisement
C'était le 19 mars dernier. Dans une courte déclaration, Nicolas Sarkozy annonçait le début de l'intervention militaire en Libye. “Nos forces aériennes s’opposeront à toute agression des avions du colonel Kadhafi contre la population de Benghazi. D’ores et déjà nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville...”
Depuis, l'intervention de l'Otan semble avoir stabilisé la situation sur le terrain, la coalition n'a subi aucune perte, mais Kadhafi n'a pas quitté le pouvoir.
Conscients d'un risque d'enlisement, les députés français vont se prononcer le 12 juillet prochain. L'article 35 de Constitution prévoit en effet que “lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement.
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Selon Michel Voisin, vice-président UMP de la commission de la défense, au départ, il était question d'un conflit court: “On nous l'avait présenté comme tel...certains se posent des questions si cette intervention est encore nécessaire, si elle mérite d'être poursuivie...”
Des critiques rejetées par Jean-Dominique Merchet, directeur adjoint de Marianne, journaliste spécialisé dans les questions militaires, les choix militaires de la coalition - l'épuisement plutôt que l'anéantissement - laissent présager une intervention de longue durée.
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