Tripoli sous les bombes
C'est une nouvelle nuit de bombardements qui débute à Tripoli. De la fumée s'élevait du côté du complexe présidentiel, peu après une puissante explosion, qu'a pu décrire Delphine Minoui, correspondante de France Info à Tripoli. Un bâtiment aurait été détruit par ces bombardements.
_ Environ deux heures plus tôt, la défense antiaérienne était déjà entrée en action à Tripoli, également près de la résidence de Mouammar Kadhafi. De fortes détonations de tirs de la DCA étaient entendues et des traînées rouges visibles dans le ciel.
"Le régime souffle le chaud et le froid", témoigne Delphine Minoui. A la télévision d'Etat libyenne, le commandement des forces armées a répété avoir ordonné un cessez-le-feu. Pourtant les unités du régime ont poursuivi les combats... comme la veille. Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a critiqué ces bombardements de la coalition internationale, estimant qu'ils s'écartent "du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne".
Depuis samedi après-midi, l'opération "Aube de l'odyssée" a vu des raids aériens et plus de 110 missiles de croisière Tomahawk frapper plusieurs cibles, notamment des centres de défense antiaérienne sur le littoral. "Nous estimons que ces frappes ont été très efficaces, en détruisant grandement le potentiel antiaérien du régime", a expliqué le vice-amiral Bill Gortney. Conséquence : l'instauration "effective" de la zone d'exclusion aérienne.
Pour l'heure, des avions français, américains et britanniques patrouillent dans le ciel libyen. Ils seront rejoints "chaque jour" par des avions d'autres pays. La coalition, qui a regroupé à l'origine Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Canada, s'est élargie à la Belgique et au Qatar.
_ Le commandement de l'opération pourrait être confié aux britanniques et aux français.
Caroline Caldier, avec agences
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