Togo : chaque camp s'attribue la victoire
Jean-Pierre Fabre en est persuadé : les Togolais, dans leur très grande majorité, lui ont fait confiance. Le candidat du principal parti d'opposition, l'UFC (Union des forces de changement) a ses propres sources - faute de chiffres officiels : “la compilation des procès verbaux des bureaux de vote en notre possession donne une avance confortable au candidat de l'UFC”, dit-il. Combien ? “ entre 75 et 80% des voix”.
_ Et l'opposant enfonce le clou : il a constaté des irrégularités, des bourrages d'urnes notamment. “Si ces anomalies étaient corrigées, notre avance serait beaucoup plus confortable”, conclut-il.
Voilà de quoi faire sortir de ses gonds le parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple togolais (RPT) du président sortant Faure Gnassingbé. Son secrétaire général a ainsi accusé certains candidats de “violer les dispositions de la Constitution et du code électoral (...) par l'annonce de résultats fantaisistes, dans la perspective de préparer les esprits à la violence”.
Quelques heures plus tard, nouvel épisode : le porte-parole du gouvernement a affirmé à son tour que le président sortant avait largement remporté l'élection...
La tension est effectivement montée d'un cran dans la capitale, Lomé. Alors que le scrutin, lui, s'était déroulé dans le calme...
_ Il y a cinq ans, lors que Faure Gnassingbé, le fils du général Eyadéma, avait été élu, des émeutes avaient éclaté, faisant 4 à 500 morts selon l'ONU.
Cela dit, pour l'instant, tout le monde attend. 24 heures après la clôture du scrutin, la commission électorale est toujours bien en peine de fournir un quelconque chiffre. Même celui de la participation. Problèmes techniques, dit-elle.
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