Tchad : la France évacue les ressortissants étrangers
Loin des interventions militaires d'antan pour appuyer les régimes menacés dans ses ex-colonies, Paris a attendu cet après-midi pour "condamner fermement la tentative de prise du pouvoir par la force (...) par des groupes armés venus de l'extérieur", allusion au Soudan, qui soutient les rebelles.
De son côté, le ministre de la Défense, Hervé Morin a évalué à "environ 200" les personnes "qui souhaitent être évacuées". Il a précisé que les personnes évacuées seraient d'abord transportées en Transall jusqu'à Libreville avant de gagner Paris.
Le président Sarkozy a tenu deux réunions de crise avec MM. Morin et Kouchner, mais aucune déclaration politique n'est venue de l'Elysée. Après s'être "longuement entretenu" ce matin avec M. Deby, le chef de l'Etat s'est "une nouvelle fois entretenu" dans l'après-midi avec son homologue tchadien sur les "dernières évolutions de la situation au Tchad, en particulier à N'Djamena", a simplement annoncé la présidence.
Face à la brusque détérioration de la situation à N'Djamena, Paris a toutefois envoyé de nouveaux renforts, pour la deuxième fois en deux jours. "150 soldats sont arrivés ce matin de Libreville, ce qui porte à 1.450 le nombre des soldats français" au Tchad dans le cadre du dispositif Epervier, présent dans le pays depuis 1986, a indiqué l'état-major des armées. Les militaires français ont assuré la "sécurisation" de quelque 700 ressortissants français et étrangers, regroupés sur trois sites dans la capitale tchadienne, où les rebelles sont entrés tôt ce matin, après un raid de quelques jours à travers le pays depuis le Soudan voisin.
Le ministère des affaires étrangères a mis un numéro d'appel gratuit (n° vert) à la disposition des personnes souhaitant avoir des informations sur des proches se trouvant au Tchad. Il s'agit du 0 800 174 174.
Caroline Caldier avec agences
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