Soudan : un mort dans de nouvelles manifestations pour demander le départ du président Omar el-Béchir
Samedi, des milliers d'hommes et de femmes ont tenu le plus grand rassemblement jamais organisé depuis le début de la contestation, certains parvenant à atteindre le QG de l'armée pour la première fois. Omar el-Béchir est au pouvoir depuis 1989.
Des milliers de manifestants ont affronté les forces de sécurité soudanaises, à Khartoum et à Omdurman, la deuxième ville du pays. Samedi 6 avril, un civil y a succombé à des blessures infligées lors d'une "émeute", tandis que plusieurs autres civils et des officiers de police ont été blessés, selon l'agence de presse officielle Suna, citant des rapports de police.
Les forces de l'ordre ont notamment fait usage de gaz lacrymogène contre les manifestants, à l'occasion de ce qui semblait être le plus important rassemblement depuis le début du mouvement de contestation l'an dernier, ont dit des témoins, cités par Reuters.
Enhardis par la contestation en Algérie
Les manifestations ont débuté au Soudan le 19 décembre en raison d'un triplement du prix du pain et d'autres difficultés économiques, et elles ont tourné peu à peu à un mouvement de contestation contre le président Omar el-Béchir, à la tête du pays depuis 1989. A la tombée de la nuit, plusieurs milliers de personnes étaient toujours rassemblées aux abords de la résidence présidentielle et, selon des témoins, des jeunes dansaient et chantaient, disant qu'ils resteraient sur place jusqu'à ce que le président quitte le pouvoir.
Les militants qui avaient appelé à la manifestation étaient semble-t-il enhardis par le succès du mouvement de contestation en Algérie qui a poussé le président Abdelaziz Bouteflika à se retirer. Ils ont demandé aux forces armées soudanaises de se joindre aux manifestants pour tenter de chasser Omar el-Béchir du pouvoir.
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