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Soudan : deux manifestants anti-putsch tués par les forces de sécurité à Khartoum

Depuis le coup d'Etat du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre, 56 manifestants ont été tués et des centaines blessés. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une manifestation anti-putsch à Khartoum, au Soudan, le 30 décembre 2021. (AFP)

Deux manifestants opposés au pouvoir militaire au Soudan ont été tués, dimanche 2 janvier, alors qu'ils défilaient à Omdourman, banlieue nord-ouest de Khartoum, dont l'un d'une balle dans la poitrine, rapporte un syndicat de médecins pro-démocratie. Le second mort a subi "un violent coup à la tête qui lui a brisé le crâne", précisent ces médecins, alors que les forces de sécurité passent régulièrement à tabac des manifestants avec des bâtons. Depuis le coup d'Etat du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre, 56 manifestants ont été tués et des centaines blessés. 

Des milliers de Soudanais ont convergé dimanche vers le palais présidentiel, bravant grenades lacrymogènes, coupure des télécommunications et déploiement massif de soldats en armes. Comme à chaque manifestation, devenues régulières depuis le coup d'Etat, les autorités ont une nouvelle fois tenté, en vain, de tuer la mobilisation dans l'œuf en érigeant barrages physiques et virtuels.

Nouveau pic de violences jeudi 

Khartoum est depuis plusieurs jours coupée de ses banlieues par des conteneurs placés en travers des ponts sur le Nil. Internet et les téléphones portables ne fonctionnent plus depuis le matin et, sur les principaux axes, des membres des forces de sécurité juchés sur des blindés armés de mitrailleuses lourdes surveillent les passants.

Des milliers de Soudanais ont malgré tout répondu à la mi-journée à l'appel des militants à manifester "en mémoire des martyrs". Le pays a connu un nouveau pic de violences jeudi, avec six manifestants tués à Khartoum selon un syndicat de médecins pro-démocratie.

Des violences qui se sont déroulées à huis-clos ce jour-là car en plus de couper le pays du monde et Khartoum de ses banlieues, des officiers en tenue régulière ont arrêté et passé à tabac des journalistes de deux chaînes saoudiennes.

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