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Soudan : des raids aériens de l'armée font au moins 40 morts à Khartoum

La capitale soudanaise est visée par des bombardements de plus en plus meurtriers, destinés à déloger les paramilitaires qui tiennent les quartiers résidentiels.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié
Temps de lecture : 2min
De la fumée s'échappe de positions rebelles bombardées par l'armée soudanaise, le 26 août 2023, à Khartoum. (CHINE NOUVELLE/SIPA)

C'est l'un des raids les plus meurtriers de l'armée de l'air à Khartoum. Au moins 40 personnes ont été tuées et des dizaines blessées, dimanche 10 septembre, dans un bombardement qui a visé le quartier du marché de Qouro, dans le sud de la capitale du Soudan, selon un collectif local d'habitants. Ce comité a dénoncé un "massacre" et a dit redouter que le bilan ne s'alourdisse encore.

Les blessés et les dépouilles ont été transférés vers l'hôpital le plus proche, l'un des derniers encore en fonctionnement à Khartoum, où vivent encore cinq millions de personnes, sans eau ni électricité la plupart du temps. Les habitants restent souvent terrés chez eux par peur des tirs croisés entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo.

L'armée en difficulté dans la capitale

L'armée est la seule à posséder des avions de combat dans ce conflit, qui fait rage depuis près de cinq mois. Depuis le 15 avril, la guerre pour le pouvoir a officiellement fait 7 500 morts et près de cinq millions de déplacés et de réfugiés. Le bilan réel est en réalité bien supérieur, car de nombreuses zones du pays sont totalement coupées du monde, notamment le Darfour, dans l'ouest frontalier du Tchad. Les deux camps refusent de communiquer leurs pertes.

L'armée est en difficulté à Khartoum, où les paramilitaires tiennent les quartiers résidentiels. Pour tenter d'y reprendre pied, elle répond avec des raids aériens devenus plus violents et plus meurtriers pour les civils. Alors que, sur le plan militaire, les FSR semblent avoir le dessus, le général al-Burhane multiplie les visites à l'étranger pour tenter de s'imposer comme l'unique interlocuteur pour régler la crise au Soudan.

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