Soudan du Sud : le gouvernement et les rebelles signent un accord pour le partage du pouvoir
Selon cet accord, le chef rebelle Riek Machar va intégrer un gouvernement d'unité nationale, et devenir premier vice-président du pays.
Un accord qui fera date dans le plus jeune pays du monde. Le gouvernement et les rebelles du Soudan du Sud ont signé un accord sur le partage du pouvoir, dimanche 5 août, afin de mettre fin à la guerre civile meurtrière qui ravage le pays depuis près de cinq ans.
Le président Salva Kiir et son rival, le chef rebelle Riek Machar, ont signé l'accord à Khartoum, la capitale du Soudan voisin, selon un correspondant de l'AFP. En vertu de cet accord, Riek Machar va intégrer un gouvernement d'unité nationale, et devenir premier vice-président du Soudan du Sud.
Riek Machar était déjà le vice-président de Salva Kiir, jusqu'à ce que ce dernier l'accuse en 2013 de fomenter un coup d'Etat contre lui. Ces tensions avaient alors plongé le Soudan du Sud dans une guerre civile qui a depuis ravagé le pays.
Un gouvernement de transition de trois ans
Les deux leaders ont déjà convenu d'instaurer un cessez-le-feu permanent, et de retirer leurs troupes des zones urbaines. Leurs négociations vont se poursuivre jusqu'à la signature d'un accord de paix définitif. Une fois qu'un tel accord sera signé, les belligérants auront trois mois pour former un gouvernement de transition, qui sera au pouvoir dans le pays pour une durée de trois ans.
Selon les termes de l'accord, le gouvernement de transition sera composé de 35 ministres — 20 du groupe de Salva Kiir et neuf de celui de Riek Machar. Les six ministres restants représenteront les autres groupes. Le Parlement comptera 550 députés, dont 332 du groupe de Salva Kiir et 128 de celui de Riek Machar. Outre Riek Machar, il y aura également quatre autres vice-présidents.
Un accord similaire, signé en 2015, avait été violé après une bataille meurtrière. Riek Machar était alors parti en exil. La guerre civile au Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis 2011, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.
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